Elle assemble des briques et pioche dans un carton rempli de poupées, manie la harpe et le couteau et puise dans sa besace le reste des accessoires qui lui permettront de dire son histoire.

Sur la micro­scène circulaire d'une yourte Kirghize, l'israélienne Tania Sheflan livre les contradictions d'une existence avec pudeur et caractère, sur fond de lentes contorsions et manipulations d'objets.
Convertie au cirque sur le tard, elle confie des bribes de sa jeunesse particulière, de ses exils, de ses rapports aux hommes, à la maternité, aux affres et absurdités des états de guerres, à la peur et à la colère. Et se promet de croiser, cul par ­dessus tête, au moins une fois le regard de chaque spectateur.