Sylvie Gravagna témoigne, à travers l'histoire fantaisiste et vraisemblable de Victoire Bayar, surnommée Chourinette, de la vie des femmes prolétaires de l'Entredeux- guerres,de celles qui secouèrent le phallocratisme ambiant. Légère ou grave, la comédienne est tantôt conteuse apostrophant le public, tantôt chanteuse incarnant les personnages de l'histoire et de l'Histoire : petite fille patriote, cocotte désabusée, visiteuse enthousiaste de l'Exposition Coloniale...
Les spectateurs sollicités en douceur deviennent tour à tour parents d'élèves compassés, employés de bureau en colère ou grévistes de juin 1936...

La fable s'articule autour des chansons de telle sorte qu'on pourrait les croire écrites sur mesure alors qu'elles sont empruntées en réalité au répertoire des années évoquées.

Le tout est solidement ancré dans la réalité historique et sociale de l'époque et toutes les anecdotes et les situations sont véridiques ou fort vraisemblables.