Chanter Léo Ferré, quand on est soi-même auteur et compositeur, c'est tenter de raconter Léo l'artiste, le chanteur, le poète, le musicien, l'homme de désirs et de révolte, l'homme de l'intime et de la critique sociale. Mais c'est aussi, s'aventurant dans une oeuvre infiniment vaste, une oeuvre qui ne demande qu'à vivre, redécouvrir en scène son propre désir de la chanson, cette alliance singulière du verbe et de la musique. Au piano, l'excellent Johan Dupont.

Le duo Toquade, c'est la rencontre entre une femme qui chante et un homme qui joue, entre une voix et une guitare qui s'accompagnent l'une l'autre. Pétillantes, sensuelles ou mélancoliques, leurs chansons s'habillent de ce qui les traverse: ils s'amusent d'un couac, s'entichent d'une volute orientale, étirent une note bleue, accrochent des silences à leurs émotions. Leurs petites fantaisies courent d'une main sûre et sensible sur les versants du rêve et de l'humour.