Le nouveau spectacle d'Alexis HK n'est pas seulement un tour de chant. Bien sûr, il interprète une sélection de chansons savoureusement irrévérencieuses de Georges Brassens mais surtout il discute avec le grand Georges. Il évoque les époques qui les séparent, les idées qui les rapprochent. Il l'informe des changements de nos sociétés.

Les poètes disparus méritent qu'on les tienne au courant des mouvements du monde, eux qui ont installé une forme d'éternité toute de chanson et de poésie. Alors, qu'est devenu le monde ? Qu'en est-il de la liberté ? Les cons sont-ils toujours aussi nombreux ? Où en sont les religieux ? Et l'amour ? Autant de questions posées par Brassens, il y a déjà soixante ans, lui dont l'irrévérence était d'autant plus subversive qu'il la conjuguait sublimement avec sa guitare et son dictionnaire.

François Morel, à la direction artistique, orchestre le spectacle en un jeu, en un pétillement de vie entre chaque chanson.

Alexis HK, auteur compositeur atypique, chanteur de parole remarquable et remarqué de la scène française, choisit d'oublier la pipe et la moustache du Brassens débonnaire pour découvrir les canines et la plume incisive qui tranchent dans le vif. Alexis HK met tous ses talents, toute sa poésie au service de son amour pour les mots et la malice du génial tonton. Il s'agit bien là d'une histoire d'amitié intemporelle qui, au delà des modes, existe fort entre deux copains d'abord.