Orchestre de Paris
Théâtre de Suresnes

Ce concert propose un arrêt sur image sur deux compositeurs de génie "photographiés" au sommet de leur euphorie créatrice et de leur accomplissement personnel. En 1785, installé à Vienne, Mozart invente à 29 ans le concept d'artiste moderne. Cherchant à s'émanciper de son mécène, la "star" se met elle-même en scène dans ses concertos pour pianos dans le cadre de ses concerts de souscription. Mozart ose dire "je" et triomphe... Son Concerto pour piano n°22 en mi bémol majeur (K 482) constitue l'une de ses admirables réussites, dans ce genre où son génie éclate à chaque mesure.
Un demi-siècle plus tard, en 1841 à Leipzig, Schumann, qui vient de se marier avec Clara, son amour absolu, se met à voir "grand" et penser en format symphonique. "Mon piano devient trop étroit pour contenir toutes mes idées ?", écrit-il alors. Sa première Symphonie en si bémol majeur, dite "Le Printemps", est conçue en moins de deux mois. De cette exaltation créatrice jaillit une partition lyrique, spontanée et sereine, d'une intacte fraîcheur d'inspiration. Deux musiciens sont logiquement les invités de l'Orchestre de Paris pour ce programme irradiant de vitalité : le chef américain John Axelrod, directeur musical de l'Opéra de Lucerne, et le pianiste David Fray, nouvelle et phénoménale révélation française de l'instrument.

Concerto pour piano et orchestre n°22 en mi bémol majeur K 482 de W. A. Mozart
Symphonie n°1, en si bémol majeur, op.38 "Le Printemps" de R. Schumann