Quatorze personnages en quête de sens, des hommes et des femmes aux visages très divers et qui souvent ne se connaissent pas : un directeur de festival de cinéma, une prostituée débutante, deux jeunes femmes modèles, deux banquiers et leurs épouses ainsi qu'un groupe de jeunes traders qui enterrent leur vie de garçon dans un restaurant végétarien. Du crépuscule jusqu'à l'aube, ces personnages boivent jusqu'à un tel état d'ébriété, que chacun découvre au fil de la pièce et au fond de lui-même, des vérités essentielles insoupçonnées qui s'opposent, divergent, autant qu'elles se rejoignent.
Avec virtuosité, de situations loufoques en conditions dramatiques, Viripaev croise les personnages et les histoires.



Ce qui a fait de ce spectacle un vrai succès public, outre son comique irrésistible, c'est que le texte nous ramène aux réflexes enfantins les plus essentiels et nous plonge au coeur des croyances les plus simplistes et les plus profondément enracinées dans l'Homme. L'auteur nous questionne : la foi en Dieu ne pourrait-elle pas se transmuer elle-même en une croyance élémentaire s'appliquant à tout objet observé ? Où situons-nous les limites du raisonnement humain ? Le raisonnement, comme l'ivresse, ont-ils une limite ? Et qui parle aux hommes à travers notre bouche lorsque nous sommes ivres ?

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