Didier Lockwood,

Qui d'autre que Didier Lockwood, artiste-compositeur et pédagogue que l'on ne présente plus, musicien trait d'union entre les genres et les générations, pouvait mettre en scène avec autant de faste l'instrument dont il est l'emblème depuis trente ans ?

Pour cette soirée sans frontières, prétexte à des rencontres live inédites, pour ce concert-spectacle qui ouvre la nouvelle saison, Lockwood le globe-trotter s'improvise maître de cérémonie et fédère sur un même plateau, autour de son trio jazz, quelques-uns des violonistes les plus bouillants de la Planète Musiques : le chinois Guo Gan, jeune maître du Er-hu (vièle à deux cordes) ; le brésilien Ricardo Herz, membre de l'épatant Orquestra do Fuba ; le tzigane roumain Costel Nitescu (entendu à Paris auprès de Tchavolo Schmitt et Rodolphe Raffalli), Christian Lemaître et Ronan le Bras représentant la culture Celte.

Quand virtuosité rime ici avec pluralité (de tradition manouche, klezmer, du jazz ou encore du forro), les violonistes du renouveau parlent bel et bien la même langue.