Neuf hommes et neuf femmes s'avancent nus vers le public dans un ballet aux faux airs de défilé de mode. Corps noueux, secs ou plus voluptueux, jeunes ou vieux, cette humanité déclinée dans toutes ses composantes se donne corps et âme. Est-ce une bataille, un rituel tribal, un défilé martial ?
Puis, cette armée en marche devient récalcitrante, se divise tous azimuts et se projette dans une transe, au bord de l'épuisement. C'est de cette déflagration tellurique, qui agit comme une déferlante, que naît une possible humanité sauvage, archaïque, terriblement vivante. Le chorégraphe Olivier Dubois égratigne ici les tabous et les faux-semblants pour donner à voir notre vulnérabilité dans son plus simple appareil.