Nous sommes à une veillée funèbre. Dans la pénombre, on entend une voix, d'ou vient elle ? Une femme nous apostrophe : ce soir les défunts se refusent au silence !

Jeunes et moins jeunes nous racontent leurs joies, leurs amours, leurs rancoeurs, leurs peurs, leurs regrets et leurs obsessions parfois peu avouables, souvent cocasses. Voici la surprenante histoire d'une communauté où la singularité de chacun fait résonner en nous ces voix qui se sont tues.

Ils nous rappellent ce lien qui nous unis tous...

Avec jubilation, Elise Mc Leod, la metteuse en scène, nous laisse entendre une multitude de voix dont le message réconfortant pourrait bien être : " Ne vous inquiétez pas, tout se passera bien ! ".

Cette tranche de l'au-delà est servie par une comédienne et un musicien qui, sous votre regard inquiet ou complice, vous régalent d'un spectacle étonnant, drôle et insolent. Pour tous ceux qui aiment vivre.

Aujourd'hui, dans la plupart des sociétés occidentales, nous avons plutôt tendance à ignorer la mort. A ne pas vouloir la regarder. A ne pas vouloir perdre. Nous sommes dans l'air du " gagnant, gagnant ". Dans notre vie quotidienne, nous avons souvent du mal à regarder le générique de fin ; le mot fin, c'est déjà le visage de la mort, la perte, l'inconnu qui s'avance et nous emporte définitivement.
C'est aussi parce que nous aimons, que nous avons conscience de la mort. Mais perdre, disparaître, n'est pas forcément une chute ; c'est aussi un sursaut, une nouvelle chance qui s'offre à nous. Qui n'a pas rêvé de se sentir enfin libéré?

Nous avons choisi des monologues, des scènes, des chansons, des points de vue de différents auteurs, qui traitent de situations humaines face à la mort : la meurtrière, la suicidaire, l'amoureuse, la décédée... C'est le chant des défunts qui nous parvient. Ce soir, ils ne veulent plus se taire.

Nous parlerons de la mort d'une façon comique, touchante, décalée, libératrice, provocante, parce que la disparition d'un proche provoque toutes les réactions et émotions.