Histoires vraies pour la plupart, douces ou violentes, joyeuses ou moqueuses, elles témoignent toutes d'un combat vieux comme la conscience de l'humanité: la liberté d'expression. Parler librement de vagin, c'est, bien au dela de la sexualité, parler de la femme, de son rapport à son corps, à l'autre, à la société. C'est s'affronter aux tabous, aux mensonges et à la vulgarité ambiante qui fait commerce du corps et met le sexe en panacée à tous les maux. Hypocrisies en tous genres, conditionnement à tout prix! Le vagin, comme le pénis, est en liberté surveillée. Personne n'est maître en ce domaine, mais s'incliner pour diremerci à ce à quoi on doit ses joies, ses plaisirs et ses peurs, c'est se respecter, c'est respecter la vie. Nous sommes tous passés par un vagin pour arriver ici bas et tous, ou presque, nous y retournons pour notre plus grand bien et parfois même pour du bonheur.

"Mon vagin et moi" parle aussi de ça: du plaisir partagé (ou pas), du long chemin, qui va du désir à l'amour, de l'autre, de celui qui nait, qui va passer par là.

"Mon vagin et moi", ce sont des textes parsemés d'humour, de fantaisie, de joie et de souffrances aussi. Quelques vagins parfois parlent entre eux; ils échangent leurs certitudes, partagent leurs doutes et s'entretiennent librement à propos deleur confrére: le pénis. Tous ces vagins réunis se battent encore pour des vérités simples et pourtant si difficiles: le respect, la tolérance, la diversité, l'égalité, le partage et toujours: la vérité. Que "Mon vagin et moi" taquine les pénis, qu'ils en rient, qu'ils en jouissent aussi, bientôt, par pur soucis d'équité, les pénis leur répondront. Mais l'homme est plus... pudique? coincé? fragile? Je ne sais. Les réponses du pénis seront des monologues ou plus exactement "les soliloques du pénis".