L'opéra comique, genre éminemment français est né pendant une période trouble de l'histoire de la France.
Il paraît comme un antidote aux tribulations que vit la société française ; sa vigueur si stupéfiante vis à vis de l'ancien régime moribond, semblant miraculeusement ne pas souffrir du temps écoulé, continue à nous toucher.
Il est également une réaction au style musical officiel défendu par l'académie Royale de Musique depuis Louis XIV, et sera très gaiment son fossoyeur.

Les pièces ici présentées couvrent la période qui va de la naissance à la décadence du genre : des pères fondateurs Duni et Philidor facétieux sans pareil, et de l'élégant Grétry, jusqu'aux derniers feux pleins de nostalgie si bien rendue par Dalayrac.
Le même esprit guida le choix des pièces de clavecin ; ainsi du dernier grand Couperin, nous allons vers le chant du cygne, signé par le merveilleux Jacques Duphly, de cet instrument qui, devenu le symbole de la noblesse, en partagera son sort.