Hans Peter, concertiste virtuose au sommet de son art, donne un récital. Sa mission, sa quête : émouvoir son public.
Mais tandis qu'il laisse courir ses doigts sur le violon face à un auditoire médusé par la maîtrise de son geste, il va ce soir-là se passer quelque chose d'inhabituel, qu'il n'a jamais ressenti pendant un concert. Cela déclenche en lui un déséquilibre qui ne va cesser de s'accentuer...

Commence alors pour notre musicien un combat sans merci. Mais si perdre la face est un très mauvais moment à passer pour celui qui le vit, c'est une tragédie tout à fait réjouissante pour celui qui en est le spectateur.
Car, à y regarder de plus près, la folle énergie que met ce personnage à lutter contre sa nature hyper sensible résonne avec le désir que nous connaissons tous de contrôler nos émotions, notre image et la perception que les autres ont de nous. Ce désir qui cimente notre solitude, alimente notre orgueil et nous éloigne de notre humanité.
C'est la raison pour laquelle ce clown aux multiples talents provoque chez son public, un rire venu de loin, salvateur et résilient tel une vague qui fait exploser la digue et dont l'eau va submerger, puis hydrater les zones arides.