Les choses d'en bas " viendra faire résonner des sentiments simples et communs tels que la souffrance liée à la solitude, le manque de confiance et l'angoisse des choses. Ces états demeurent souvent imbriqués dans un contexte qui nous les faits disparaître sous l'inintérêt de l'individu qui les subit. Aussi si on doit lui allouer une moralité, c'est avant tout celle d'exposer ces souffrances à travers une personne et des personnages pour mieux les reconsidérer.

Léo est âgé de dix-huit ans, le spectateur honnête envers lui-même pourra s'y identifier en se référant à d'éventuelles heures noires vécues seul, où il arrive parfois que cette solitude nous permette de saisir toute la dimension des choses : les rapports de force, l'importance consacrée au " prioritaire " et la conscience de la vie qui s'épuise. Léo est un peu comme Ronsard avec le Temps, il y a la crainte évidente des jours qui s'alignent trop vite devant la somme des expériences à accomplir. Il y a l'oeil scrutateur du père derrière son cadre, la volonté de ne pas décevoir. Tous ces enjeux se mêlent dans l'univers modeste de sa chambre de bonne. Ses voyages, les personnages hauts en couleurs auxquels il s'adresse. Au final ça va vite. Tout va trop vite. Léo, la seule vraie personne. Les autres sont les lapins cachés d'Alice au pays des Merveilles. Puis à la fin, après l'humour, le temps, les petits rongeurs blancs en chapeaux hauts de forme, on pousse la porte de la chambre de bonne et il y a la vie et ses Hommes...