C'est ce que découvre Florine, elle, dont la vie affective jusqu'ici confinait au désespoir. Son monde s'élargit d'intrigues, de stratégies, de sentiments et de tournures amoureuses. " Le sel de ma vie ", proclame t-elle aujourd'hui.

? Que se passerait-il si une jeune femme confrontait les pratiques amoureuses décevantes de son époque aux raffinements du XVIIIe s. ? Si l'alcool des soirées de drague désolantes cédait la place à l'ivresse des subtilités amoureuses, auxquelles la langue de Marivaux rend si bien justice ? En un mot, si notre temps épris d'efficacité jetait un regard en arrière pour accepter de se perdre dans les délicieux lacis du marivaudage ?...

Mon coloc s'appelle Marivaux a beau n'être interprété que par une seule actrice, qu'on ne s'y trompe pas : il s'agit bel et bien d'une superproduction... Une histoire courant sur plus de deux cents ans. Des costumes d'époque. Des personnages multiples : hommes, femmes, jeunes gens... Des situations rocambolesques. Un suspens à couper le souffle. Un texte ciselé par Henri Mariel, assisté pour l'occasion par Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux en personne. Une mise en scène décoiffante signée de l'auteur lui-même. Et l'énergie communicative de Praline Michel, qui fait de ce spectacle un vrai moment de bonheur...