Elle finit par rentrer au conservatoire, puis à la Comédie Française contre la volonté de son père. Mais la guerre éclate, et tous les Juifs doivent être expulsés de la Maison de Molière.
Durant cette période sombre de l'Occupation, nous découvrons les travers et les ambigüités de la Comédie Française et de ses occupants : Jacques Copeau, Louis Jouvet...

Dans ce seule en scène, nous suivons cette comédienne dévorée par sa passion viscérale pour le théâtre, qui préfère renier jusqu'à son nom, son identité, pour rester sur les planches plutôt que de céder au chantage du régime de Vichy, jusqu'au jour où elle sera dénoncée, puis expulsée elle aussi à son tour de la Maison de Molière.
À partir de ce moment, la tragédie historique dépasse la tragédie théâtrale, et Bérénice, privée des planches, se retrouve face à elle-même, face à son propre drame, à sa propre tragédie. L'humain reprend alors le dessus sur la comédienne : Bérénice, après s'être déclarée de pure race aryenne, revendique plus que jamais sa judéïté et entre dans la résistance.
Ce seule-en-scène nous conduit tout d'abord dans un univers presque léger, l'atelier de couture du père de Bérénice, le cabaret où elle va travailler, ses premières années au conservatoire, mais petit à petit, l'Histoire rattrape la fiction, et nous mène indubitablement vers le drame terrible du destin de Bérénice.

D'après le roman de Isabelle Stibbe (adapté par Violette Erhart)