A la question pertinente du titre de son nouveau spectacle, l'inénarrable Julie Ferrier répond par une succession de numéros plus jouissifs les uns que les autres et enchaîne sketches et performances à un rythme d'enfer. Entourée de quatre danseurs (ou boys) visiblement atteints de la même folie douce et partageant son goût du travestissement, la comédienne à la gouaille désopilante puise dans les arts du théâtre et du cirque pour surprendre et divertir. Parfaitement orchestré, le show a des allures de cabaret burlesque.

Cette hyperactive, qui chante et danse avec la même aisance, se glisse avec brio dans la peau de personnages loufoques dont certains – comme Martha, la prof d'art plastique, à laquelle elle donne un relief encore plus extravagant – sont des familiers de ses deux précédents spectacles. Il émane de ce grand huit de l'absurde un formidable sentiment de liberté.