Sophia Aram A nos amours

-Propagande féministe vulgaire et ennuyeuse
J'ai vu le nouveau spectacle (encore en rodage) de Sophia Aram à Boulogne-Billancourt, et je dois dire que j'ai été très déçu, pour ne pas dire passablement énervé par ce que j'ai vu ! Ayant au départ peu d'appétence pour cette humoriste qui sévit sur France Inter (ou plutôt devrais-je dire pour la militante féministe !), j'y suis allé à reculons pour accompagner des amis, et mes craintes n'ont malheureusement pas été démenties. Tout d'abord, le spectacle, censé parler d'amour, n'aborde en réalité que le sujet du sexe et de l'anatomie féminine, sous ses aspects les moins ragoutants, en particulier les menstruations, comme si c'était le plus bel hommage qu'on pouvait rendre à la femme que d'évoquer les moindres détails de sa vie intime ! L' "humoriste" semble croire que si on tait ordinairement un tel sujet, c'est par mépris de la femme, alors que ce n'est que par décence ! Sans quoi les hommes devraient eux aussi faire connaître en public la vie de leur sexe, leurs pollutions nocturnes ou leurs érections intempestives. Devrait-on considérer désormais que le récit de sa vie intime fait dans les moindres détails est indispensable au combat pour l'égalité des sexes et à celui en faveur de l'identité féminine ? Faut-il donc que l'humour et l'engagement féministe soient tombés si bas, pour qu'il ne soit plus possible de les concevoir tous deux que comme un déballage d'insanités, de détails scabreux et d'impudeur ? Je dois dire que j'ai assisté au pire spectacle de ma vie, à la fois le plus gênant, le plus ennuyeux, et le plus exaspérant ! Sophia Aram est la preuve vivante qu'il n'y a pas en art et en littérature de progrès (c'est ce qu'écrivait avec justesse Baudelaire), comme il peut y en avoir dans les science et les techniques, car on est passé, en quelques siècles, des comédies subtiles et sarcastiques de Molière, Labiche, Feydeau, Jules Romain et Anouilh, aux spectacles de Sophia Aram, Blanche Gardin et consorts, qui nous infligent un déballage intime à la fois pathétique et repoussant, le tout accompagné de la phraséologie habituelle propre à l'idéologie féministe dominante dans les médias (preuve que les femmes ne sont pas si "opprimées" qu'on le prétend !), qui se caractérise par un dénigrement systématique du sexe masculin ! Le jour où vous aurez compris, Madame Aram, qu'on convainc mieux son public en sollicitant son intelligence et son auto-dérision qu'en l'insultant et le dénigrant (je parle ici du public masculin), vous aurez fait de grands progrès dans la connaissance de la comédie ! Pour l'instant, vous en êtes très loin...
# écrit le 22/12/18