Avec énergie et finesse, les huit comédiens jouent des personnages baroques au fil d'une histoire extravagante où il est question d'apparition, de subsistance et d'animaux en tous genres.
Les ruines du château (cruel souvenir d'une gloire passée) où est confinée la famille Clérambard, sont devenues un miteux atelier de confection. Forçats du tricot, ils tentent tirer de ce commerce de quoi subsister tout en élaborant quelques stratégies matrimoniales : vendre Octave, le fils unique, à la première venue suffisamment bien dotée. La nièce du quincailler semble convenir, quelle avanie ! Mais l'argent n'a pas d'odeur. De plus les repas faits de chiens et de chats occis écorchent le gosier.

Cependant, ces aspirations bassement matérielles seront remises en cause par une apparition suspecte mais suffisamment bouleversante pour retourner la situation et laisser la place au règne animal.

Satire originale et émouvante cette fable rend compte de l'hypocrisie des uns et de la radicalité des autres.