-Un spectacle audacieux et réussi qui oscille entre réalisme et onirisme.
Quand Jacques Prévert raconte une histoire et que le théâtre s'en empare, la poésie court sur les paroles et les scènes, le réalisme romantique les colorent et le miracle survient. Temps suspendus, moments crus ou intimes, rebondissements dramatiques. La tension se répand, notre écoute veille et nos yeux guettent les personnages immobiles, les regards qui s'échangent, les mots qui transpercent le brouillard des situations. La peur, la colère ou la violence surgissent et s'installent. L'amour plane, se pose et s'en va. Jean et Nelly se rencontrent, tous deux fuyant leurs vies, tous deux espérant leur part de bonheur. Le milieu où ils se retrouvent, les gens qui les entourent et sans doute une bonne dose de malchance vont dessiner leur destin. L'intensité des moments heureux passés ensemble suffiront-ils à déjouer leur malheur ? L'adaptation de Philippe Nicaud respecte le tissage et l'esprit du scénario original de Prévert, les répliques douces et lascives des amoureux comme celles cocasses, cinglantes ou cruels des autres personnages bien trempés. Les accessoires et les lumières font le décor. La musique de l'accordéon joué en direct, un peu trop fort au risque de surpasser l'attention sur les jeux, participe de l'atmosphère dramatique à la manière des chansons réalistes populaires des années 1930. La mise en scène centre l'attention sur les émotions et favorise un climat trouble, tout en retenue. Les comédiens sont vifs et engagés dans leur interprétation. Ils racontent cette histoire avec la crédibilité qui convient à leurs personnages. Elle et ils font ressortir toute la croustillance âpre et le velouté éphémère de ces âmes perdues, amoureuses ou désireuses d'amour, déçues ou éperdues de vie. Vaincues par le drame. Un spectacle audacieux et réussi qui oscille entre réalisme et onirisme.
# écrit le 16/10/17

-quai des brumes
Après oncle Vania(fabuleux à l'Essaion), la même troupe nous propose ce "quai des brumes" absolument remarquable.Le jeu de tous les comédiens nous saisit d'une émotion palpable qui va crescendo.La mise en scène,loin d'être fumeuse,éblouit par la parfaite restitution de l'atmosphère.Nous sommes suspendus aux lèvres de tout un chacun,subjugués par l'interprétation,totalement pris.Du théâtre d'une qualité rare avec de merveilleux comédiens, artistes complets qui nous emportent, nous transportent et nous touchent au coeur avec une force émotionnelle sans pareil!
# écrit le 15/10/17

-Une pépite!
Une mise en scène remarquable, d'une très grande poésie et d'une très grande musicalité. Les acteurs sont à fleur de peau, l'accordéoniste nous enchante. Jacques Prévert est omniprésent. Un spectacle magique et très profond.
# écrit le 29/10/17

-Beau voyage
Nous sommes venus à la représentation du 27 octobre. Embarqués! Les mots de Prévert, portés par des comédiens excellents et une mise-en-scène astucieuse, tout concourt à nous faire voyager, avec émotion. Un très beau spectacle! On leur souhaite tout le succès mérité.
# écrit le 28/10/17

-Bravo
Propulsés dans la brume d'un film noir des années 50, des comédiens toujours justes pour cette première adaptation du célèbre texte de Prévert. Une ambiance parfaitement retranscrite par une mise en scène subtile, pourtant difficile sur une si petite scène. Un grand bravo à toute la troupe, acteurs, accordéoniste et guitariste, pour nous avoir fait passer un très bon moment.
# écrit le 13/10/17

-Un travail de maître horloger
Tout ici s'imbrique parfaitement dans une harmonie magistrale. La créativité du metteur en scène Philippe Nicaud transporte l'atmosphère de chaque lieu de l'action. De la brume, il y en a dans les gémissements de l'accordéon, de la l'humanité dans la guitare de Panama. Les comédiens sont dans la vérité, dans l'excellence. La direction d'acteur obtient ce résultat en amenant l'homme au personnage. Cela révèle l'apprentissage de l'autre dans toute sa générosité pour qu'il soit valorisé, du grand art. Chapeau Philippe Nicaud alias Panama.
# écrit le 13/10/17

-un moment de poésie
Merci à toute l'équipe pour ce moment de poésie. Parce que Prévert est plus que jamais présent dans ce conte dramatique, parce que les personnages échoués dans cette brumeuse tourmente sont tous très attachants. Embarquée dans une ambiance de pénombre, un peu fantomatique, par le jeu sensible des comédiens, ce "quai des brumes" est une réussite.
# écrit le 10/10/17

-Magique!!!
Une vraie atmosphère. Un clair-obscur qui nous plonge avec force dans la brume tourmentée et poétique de ce conte tragiquo contemporain. Les scènes se succèdent avec fluidité, nous captivent et nous entrainent dans un tourbillon d'émotions impressionnant. Les acteurs sont magnifiques, excellents et la mise scène remarquablement magique. Une vraie réussite.
# écrit le 09/10/17

-Prévert ressuscité
J'avais vu le film, culte bien sûr, mais il m'a semblé hier soir entendre pour la première fois les mots de Prévert. Car c'est bien lui qui a signé le scénario de Quai des brumes, et dans la bouche de ces 5 interprètes magistraux ce texte résonne soudain dans toute son actualité, sa justesse, sa poésie. La mise en scène est incroyable de fluidité et d'astuce : un tour de passe-passe avec un accessoire, un changement de lumière, 3 notes d'accordéon, et on passe du bistrot au bord de mer, de la fête foraine à la chambre d'hôtel. Décidément Philippe Nicaud est un magicien de l'espace et des émotions. C'était déjà frappant dans son "Oncle Vania", que la troupe rejoue en ce moment tous les jeudis aussi à l'Essaïon. Mais là, c'est du grand art !
# écrit le 07/10/17

-Un immense bravo !
Les phares hypnotiques d'un camion qui roule dans la nuit et c'est parti pour le voyage. L'accordéon nous entraîne vers le quai, dans un bar, au milieu d'une fête, sur le port, dans la chambre des amants. Séries d'images, de véritables tableaux ciselés de lumières, on se croirait au cinéma, on suit les personnages, leur errance. Sur l'amer des sentiments Les vagues de leurs âmes ne sont pas tendres... jalousie, haine, peur et terreur, vengeance, meurtres, et puis l'Amour comme un grand soleil voilé qui se répand de tendresse et de douceur comme un éclair divin. Cupidon décoche une flèche et l'amour s'ancre dans le destin. Il y a la poésie et l'humour des dialogues de Prévert, des scènes belles et sensibles, la valse des amants, le suicide du peintre, la joie de la fête,... la mise en scène, les personnages nous fascinent... ça devrait être toujours comme ça quand on va au théâtre, "ça doit être comme ça quand on est heureux".
# écrit le 07/10/17