Comment voulez-vous que le monde lui paraisse un lieu accueillant lorsqu'elle a ces souvenirs dans la tête ? Ceux des doigts et des mains de son père sur elle ? Sans le vouloir elle fait naître son alter ego, La Cesse, une créature exubérante avec tout ce que cela comporte, toujours flanquée de son acolyte le Ish. Ce sont eux qui vont la sauver de sa petite mort, celle qu'elle est en train de subir.

Ensemble, pour la sauver et pour s'amuser, ils tentent tout ce qu'ils peuvent. Lui montrer le monde dans un microscope peu flatteur, cela la fera rire. Danser pour oublier un père qui nie les faits, cela l'égaiera. La Cesse et Valéria réussissent à se dresser contre cette figure du père, entre le gorille et le spectre. Elles se heurtent en riant à tous ceux qu'elles n'aiment pas, à tous ceux qui ne la croient pas, à tous ceux qui ne savent pas l'aider.

La Cesse réussit, alors elle emporte le Ish avec elle, et ils disparaissent. Mais maintenant, Valéria se sent vide sans ceux qui lui permettaient de rire de tout et de tout le monde, ceux qui lui permettaient un instant de voir les choses en grand. Maintenant elle doit apprendre à vivre comme les autres, elle n'a plus à se battre. Mais comment fait-on quand on commence à guérir ? Comment existe-t-on ?