Candide de Voltaire a plus que jamais sa place aujourd'hui pour dénoncer les guerres, l'utopie d'un monde idéal, le totalitarisme politique et l'obscurantisme intellectuel et religieux. Émancipée de la volonté d'illustrer, cette version scénique signée Frédéric Ortiz, aussi libre que le conte lui-même, renoue avec l'esprit débridé du XVIIIe siècle et la verve haute en couleur d'un Voltaire en pleine forme. Nous suivons à grandes enjambées, les tribulations d'un innocent non privé de bon sens, en prise avec le "meilleur des mondes possibles". Plaçant le jeune héros naïf dans un contexte de guerres et d'atrocités aux quatre coins du monde, Voltaire fait de Candide une comédie acide, éclairée par le sourire espiègle de Jean-Louis Aivadian, seul en scène et qui s'amuse dans ses multiples incarnations avec une ironie jubilatoire