1919. La citoyenne Marie se présente aux élections... Mais le parti ne veut pas d'une femme comme représentante. La citoyenne Marie fait donc passer une annonce dans le journal afin de trouver un homme de paille qui accepte de l'épouser...

Deux candidats vont se trouver nez à nez à la mauvaise adresse... Sur un quiproquo, les deux prétendants Farlane et Salmèque vont se prendre réciproquement pour La Citoyenne qu'ils veulent épouser ! Bravant l'incommodité mutuelle, ils engagent une danse de séduction exubérante menant cette comédie aux paroxysmes du burlesque et de l'absurde !

Georges Feydeau écrivit cette pièce à 22 ans, autrement dit une pétillante comédie de jeunesse. Elle ne fût ni éditée ni jouée de son vivant. Les directeurs de théâtres et éditeurs contemporains de Feydeau n'étaient peut-être pas prêts à accueillir cette pièce qui, très en avance, relevait déjà du théâtre de l'absurde. C'est une pièce surréaliste, étonnamment actuelle par ses échos avec des sujets tous plus d'actualités les uns que les autres avec les querelles politiques, la polygamie, l'art moderne, le divorce et le statut de la femme dans nos sociétés modernes.
Le ressort comique majeur de la pièce vient du fait que les deux hommes se prennent tout du long de la pièce pour la citoyenne Marie, l'ambivalence continuelle des genres est donc abordée avec une grande drôlerie. L'homme vacille dans sa posture virile. Tout paraît possible, tout devient possible : on assiste à un véritable carnaval.