Alors qu'il rentre chez lui, le narrateur passe devant un vieillard imaginaire. De cette vision fugitive, il garde une forte impression de déjà-vu qui l'empêche de continuer son chemin. Bouleversé par ce visage qu'il connaît sans reconnaître, il va creuser sa mémoire, chercher dans ses souvenirs et finalement faire appel à son imagination pour tenter de fixer l'istoire de cet homme. Commence alors une série de contes absurdes qu'il va, comme autant de costumes, faire endosser à sa rencontre.

Ce texte est né d'un pari : celui de traduire une époque pleine de vitesse et de consommation par le biais du conte. De façon décalée, ces histoires absurdes parlent de notre société, de ce que nous ne voulons pas voir, de ce que nous ne pouvons pas comprendre.

L'imagination et le rêve forment une structure de base sur laquelle viennent se poser toutes ces matières, comme autant de flocons noirs d'un monde en négatif. Pour nous dire que le temps passe.

Le comédien incarne des images, il rapporte des faits, il se moque des déboires des uns et compatis à ceux des autres. Il raconte, il mime, il parodie. Il veut aller de l'avant, terminer son histoire, tout comme nous, nous voulons savoir.