En 1953, la jeune Pauline Dubuisson (alias Sophie Auzanneau) assassine son amant, un étudiant en médecine de bonne famille qui allait se marier. Le quotidien Le Monde couvre le procès dont Michel Vinaver conserve tous les comptes rendus.
Trente ans plus tard, il décide de reprendre ces notes, et nous livre, à travers le portrait d'un être particulièrement énigmatique, un texte passionnant qui sonde l'âme humaine.

A l'époque, l'opacité du procès et les contradictions du personnage fascinent. L'accusée, insaisissable, fait face à l'appareil judiciaire, devant un public passionné par ce crime. Dans la pièce, la machine s'emballe, le procès s'enraye et le verdict stupéfie : des fragments de vie de l'accusée font irruption dans la mécanique de la justice comme les grains de sable qui auraient pu l'enrayer. Qui jugeait-on cette année-là ? Qui était cette femme qui avait autant de visages que le procès comptait de témoins ? Pourquoi a-t-elle fait ça ?

Auteur dramatique, essayiste, romancier, metteur en scène, professeur d'études théâtrales à Paris VIII, Michel Vinaver, s'affirme comme l'un des auteurs contemporains majeurs du théâtre français les plus joués en France et à l'étranger. Son oeuvre figure au répertoire de la Comédie-Française depuis 2009.

Anne-Marie Lazarini, co-directrice du théâtre Artistic Athévains et metteur en scène, dirige ici une troupe de onze comédiens qui jouent, comme l'a voulu Michel Vinaver, les dix-sept personnages du procès.