Ntsimu... Memoire

Telle une âme renaissante des braises embrasées par un volcan en ébullition, un homme se bat dans une danse intérieure avec sa conscience envoutée, hantée et révoltée par les images causées par la bombe atomique qu'il venait de larguer sur Hiroshima.

De l'autre côté, sortie du premier éclair d'un soleil levant comme une fleur enfantée par la poussière et les cendres du chaos, une femme poétesse traverse son pays détruit par la bombe en dansant les mots d'une poésie délirante...

"Dans mon écriture chorégraphique, je m'intéresse à un pilote qui, après avoir exécuté la mission de largage de la bombe, de retour chez lui, découvre l'impact et l'ampleur des dégâts causés.

Je me mets à la place d'un de ces pilotes, exécutant colonel de l'armée américaine, père de famille, qui avait donné le nom de sa mère à son B29 et de son petit garçon à la bombe qu'il largua sur Hiroshima.

Dans le langage militaire ils disent le colis est livré.

La livraison d'un colis nucléaire qui détruit des villes causant la mort de milliers de vies humaines.

Quel genre d'homme peut-il être ?

Que peut-il ressentir ?

Comment peut-il vivre, ayant causé la mort de milliers d'êtres humains ?

Quel genre d'homme peut-on devenir dans une vie avec un tel poids ?

Même si ces actes relèvent de missions légales, les commanditaires n'ont jamais été punis, la conscience, elle se charge de nous envoyer dans une prison intérieure.

Car on peut tromper le monde, mais pas sa conscience.

Un humain conscient s'y retrouve confronté un jour.

Toutes ces questions posées nourrissent mon écriture chorégraphique."
Ludovic Parfait Goma, Chorégraphe- danseur

Réalisation chorégraphique et scénographie : Ludovic Parfait Goma, chorégraphe danseur.
Assistante au montage chorégraphique : Véronique Essaka-De Kerpel, metteur en scène
Danseur : Ludovic Parfait Goma.
Comédienne - danseuse : Véronique Essaka-De Kerpel
Musicienne : Nolwenn Movallali
Création Lumières et Son: Nolwenn Movallali
Costumes : Jean - Lacroix Kamga
Décors : Ludovic Goma
Film : Ludovic Goma et Nolwenn Movallali