Unschuld en allemand : innocence, sans faute, non coupable, tel est le titre de la fresque mordante de Dea Loher. Du quotidien de citoyens qui peuplent nos villes, en quête de leur vie...

Outre le regard singulier de l'auteur sur nos sociétés contemporaines occidentales, cette oeuvre brille par ce qu'elle suggère de réflexion sur le lien communautaire.

A l'échelle humaine du quotidien, comment les maux que génèrent nos sociétés industrielles se vivent-ils ?
Où en sommes-nous de nos rêves de société après que les utopies aient basculé ?
N'y a-t-il pas comme une mutilation du " vivre ensemble ", vécue dans l'auto-destruction ?
Que sont devenus les liens qui cimentent une société ?
Quels espoirs pouvons-nous avoir ?
Notre sentiment d'impuissance n'est-il pas réversible ?

Extrait /// " Si j'avais de l'argent, si j'avais vraiment beaucoup d'argent, j'irais dormir une fois par mois à l'hôtel, dans un de ces hôtels où lorsqu'on entre dans la chambre, il y a un téléviseur qui dit par écrit Bienvenue, Rosa, et le lit est découvert, et sur l'oreiller on a posé une friandise. "