Issus du Nez, un opéra sarcastique et futuriste inspiré de la nouvelle de Nicolas Gogol, les intermèdes n'ont encore jamais été joués en France. Leur partition a été confiée à Thomas Sanderling par Irina Chostakovitch, veuve du compositeur. Le maestro lui-même dirigera l'Orchestre pour leur création française.
Par une réécriture aussi inattendue que géniale du Concerto pour violoncelle de Schumann, Chostakovitch s'est employé à réhabiliter le travail du compositeur allemand auprès de ses contemporains qui l'avaient délaissé. Interprétée par Emmanuelle Bertrand, cette oeuvre pour violoncelle fait dialoguer les époques comme la trace visible d'une mémoire et d'un héritage musical sans cesse réinventé.
Thomas Sanderling a travaillé avec le compositeur à la fin de sa vie, alors qu'il écrivait sa quinzième et ultime symphonie. Véritable testament musical, c'est sur ses dernières notes que tire sa révérence celui qui fut tantôt encensé, tantôt condamné par le régime soviétique, mais qui jamais ne renonça à composer.