-Affligeant 1/10 Désolée pour l'actrice mais j'ai trouvé cette exhibition bien pitoyable. # écrit le 04/03/23 -Mon papier Il y a une pétillance chez Etcha Dvornik qui danse en cassant une à une les bulles de la jouissance lue plus que vécue sous la plume de l'artiste intellectuel Jean-Philippe Domecq. Qu'est-ce que serait le sexe sans le texte ? Si les mots manquent dans ces moments qu'on voudrait délicats, ce n'est pas pour dire qu'il y a ici matière à poème... La jouissance serait un piège liée au tragique de notre condition. Position discutable mais comment discuter lorsqu'on est en position de jouir ? Une scénographie où l'imaginaire bat donc bien plus que le coeur; le costume et l'accesoire... plus que la nudité, bordel ! Cela chante cela danse, cela dit. Mais on repart avec une réflexion sans vrai débat sur le sujet alors que la philosophie et la littérature nous ont habitué.e.s à plus de consistance sur ce sujet, ce qui peut être met à mal la jouissance du spectateur. Au lieu de catharsis, le voici peut-être trop vite reparti dans ses pensées. Cependant,il n'oubliera pas l'intensité de la présence de la présence, du regard et de la voix d'Etcha Dvornik. Ce qui reste d'intelligible, c'est sa conscience qui prend vie par ses appuis pas à pas et sur le sol. Préfère-t-elle échapper à la jouissance dans la relation pour se laisser condamner par le néant ? au spectateur d'en juger. Mais elle n'échappera pas à la beauté qui même blessée, continue, de s'émouvoir d'elle même dans le désir effréné de veut nous plaire, sans rupture. Et, magistrale, elle y parvient. Encore Chapeau ! # écrit le 08/03/23 -Une soirée magique J'ai vu la dernière création d'Etcha Dvornik ou plutôt j'ai assisté à sa cérémonie. "Hole/Trou" d'après le livre de jouissances de J-P Domecq. Une maîtresse qui danse, qui adresse les mots de l'oeuvre, qu'elle mêle très subtilement à ces propres écrits poétiques de femmes. Cette pièce polymorphe parle de vie, de mort, de vie, de sexualité, de mort, de volupté, de vie encore. Sans fards. Et pourtant la danseuse-diseuse est très fardée. Et son maquillage, ses propos, ses attitudes parfois forment une outrance délicate. Il y a du crade dans les mots, dans les situations, mais du crade que le corps d'Etcha hybride de grâce et de pudeur. Rien n'est grossier ou familier. Je me suis sentie de passage dans un étrange espace où la sexualité se dit mais où rien n'est intrusif. J'ai pu être légèrement déviée de mon axe mais pas déséquilibrée. Car Etcha nous rattrape toujours avec une sorte de voix et de gestes de brume, une brume de l'Est. J'ai dégusté. Il n'y a pas vraiment de début, ni de fin. Ça a dû commencer avant mon arrivée et ça s'est peut-être poursuivi après. J'ai croisé une espèce de pythie et sa prophétie m'a séduite. C'est très rare ce genre de spectacle et d'expérience. Une danseuse, une femme à la puissance ancienne comme les anciennes chamanes, qui n'a pas un corps assigné, conforme, assujetti. Mais qui a un corps de femme sauvage et audacieuse. Elle est libre, et non prescriptive. Elle est, sans se fabriquer. Et elle unique. Elle ne demande à personne de lui ressembler et ne juge personne en retour. J'ai beaucoup aimé - dans sa bouche trop maquillée et vive et avec son accent si séduisant - ses mots à elle et le texte de Domecq. Bravo Etcha. Pour ce qu'on aime et ce qu'on aime pas. Après tout, la Pythie dit tout... 😊 # écrit le 05/02/23 -Rituel de notre temps Etcha Dvornik mène là une entreprise de théâtre qu'aurait aimé Antonin Artaud aujourd'hui. À partir d'extraits du "Livre des jouissances " de Jean-Philippe Domecq (édition Pocket), elle porte un texte hard et dur, qui propulse du vide infini à l'orgasme jubilatoire. Elle le possède et en est possédée, inventant un rituel de notre temps et de toujours. Sur fond de dessins érotiques de l'auteur, elle danse, psalmodie, nous tape au ventre et au-delà de la pensée. On en sort remué, à l'existentielle. # écrit le 31/01/23 -Performance puissante C'est une nouvelle et puissante performance d'Etcha Dvornik, qui cherche, au delà des lieux communs et des discours idéologiques qui empêchent aujourd'hui la discussion, des réponses à la question de la rencontre, du désir, de la possibilité d'aimer et de s'aimer, la peur de ne pas survivre à cette histoire et la conscience que tout s'arrêtera un jour.. tout cela dit avec des mots justes, des images, des accessoires et un corps qui est un vrai corps !!!! Bravo # écrit le 27/01/23 -Beau spectacle troublant qui questionne la sexualité Etcha Dvornik parle de sexe et de mort, Eros et Thanatos, avec de très beaux textes, une mise en scène originale, créative. Elle ne mâche pas ses mots mais ces sujets délicats sont abordés sans vulgarité. Je ne me suis pas ennuyée , je dirai même que ça décoiffe ! # écrit le 14/01/23 # ce symbole signifie "signaler au modérateur" Vous aussi, donnez votre avis: |