"En 1955, Genet rencontre Abdallah Bentaga, acrobate algérien. Cherchant à faire de son ami un funambule d'exception, Genet l'invite à suivre des cours auprès de professeurs prestigieux, le fait lui-même répéter, le met en scène et s'investit éperdument dans son entraînement. Sa passion pour l'art du funambulisme et son amour pour ce jeune acrobate le pousseront à écrire ce court texte initialement intitulé Pour un funambule.
J'entends ce poème, long d'une petite dizaine de pages, comme une véritable partition, une composition chorégraphique articulant, comme dans un spectacle de cirque, des numéros. Derrière chaque image, chaque métaphore, se profile une acrobatie, un salto." Julien Fišera

Le Funambule(s) : un (S) pour une soirée – pluriel du singulier – autour d'un seul texte pour deux mises en scène portées par Cédric Gourmelon et Julien Fišera. C'est à la suite l'une de l'autre que nous présenterons ces deux versions du Funambule de Jean Genet.
Qu'est-ce que mettre en scène ? Laissons les subjectivités se répondre, se confondre dans un jeu de miroirs en pariant sur le poème dont la chaleur montera à tes joues... Deux comédiens et un acrobate interprèteront cette parole. Gageons qu'ils révéleront, du fait même de leurs différences, un portrait saisissant du voyou, de l'amoureux, du rebelle, du poète.