"On ne choisit pas sa famille... même quand on est adopté à l'âge de 21 ans!" Nilson déploie toute son énergie pour parler des "affaires de famille". Débordant de créativité et de charme, avec ses mimiques, sa voix et son corps, il dévoile des personnages sortis tout autant du quotidien que de son imagination... Sans qu'on sache parfois faire la différence entre l'un et l'autre!

Sur la photo de famille de son spectacle, Nilson est assis, au centre. Un enfant africain adopté ou " acheté selon les jours " par une famille française, blanche. À sa gauche, il y a le pépé, ancien militaire. A du mal à digérer la perte des colonies. Et donc a un peu de mal avec son petit-fils africain. À droite, c'est maman, " une diva qui chante et aime la vie ". La plus normale ? La pire en fait ! Debout à droite, c'est le père. Un aristocrate qui a la fâcheuse tendance d'exhiber son fils adopté comme une bête de foire. Au centre, il y a la soeur qui se rêve star dans un monde où tout le monde s'appellerait Jennifer ou Stevie. Et enfin, à droite, il y a le frère gay.

Sans changer de costumes mais à grand renfort de mimiques, Nilson endosse tous ces rôles dans un " one-man-show théâtralisé ". Tout noir ou tout blanc ce monde et cet humour à la Nilson ? " Dans un sketch, je dis que je suis tout noir mais ce n'est pas un humour communautaire, rectifie Nilson. Le spectacle dépasse la couleur. Je crée la tribu la plus dingue de France pour parler surtout de la famille en puisant dans les stéréotypes occidentaux. " (V. Escolano, Ouest-France)