Née au sein d'une famille américaine, Peggy Guggenheim (1898-1979) est une mécène au nom prestigieux – son père, un banquier milliardaire, disparaît dans le naufrage du Titanic - qui a encouragé de nombreux artistes alors peu connus en achetant leurs oeuvres.
Cette femme autodidacte, collectionneuse éclairée à la vie privée parfois scandaleuse, devient l'amie de Duchamp, Cocteau, Brancusi, Arp, Kandinsky, Klee, Pollock ou Max Ernst dont elle devient l'épouse.
Son addiction à l'art moderne est telle qu'elle lui permet de constituer un véritable trésor fait de Cubisme, Dadaïsme, Surréalisme qu'elle défend, revendique et protège.
Sise à Venise, sa précieuse fondation de notoriété mondiale en témoigne.

Pour incarner Peggy Guggenheim, Stéphanie Bataille, est entrée dans la peau d'un personnage au caractère bien trempé sans jamais forcer le trait.
Elle est Peggy avec gourmandise, malice et démesure. Elle est ivre d'art, d'hommes et d'alcool.

La mise en scène de Christophe Lidon, très rompu au monologue théâtralisé, nous permet d'approcher l'Art hors d'un musée.