Leurs singularités et leurs solitudes sont porteuses de sens dans notre société de l'"ultra-communication". L'image qu'ils veulent renvoyer, qu'ils se renvoient, qu'ils nous renvoient, l'incapacité à communiquer malgré la multiplicité des médias, les problèmes d'identification de la réalité, voilà autant de thématiques présentes dans le projet.

" Parfois je rêve que je vois " c'est s'interroger sur le décalage entre ce qui est vu et perçu, développer la notion d'infra-ordinaire, c'est à dire voir plus loin... Qu'est-ce que nous, "voyants", nous ne discernons plus ? Le spectateur est placé au centre du dispositif, une boîte noire.
Comme un reflet, il va assister à un basculement dans un monde où l'image se distord, où l'obscurité et la lumière se confrontent, où les sens sont bouleversés. La vision se révèle à coups de flashs et d'éblouissements. La boîte noire devient le support de diverses images mentales, la matrice.
Par des jeux de transparences sur plusieurs strates, des visions apparaissent successivement. Notre regard sur le réel est mis à mal. Les sons se spatialisent grâce à l'écoute au casque et chaque spectateur redécouvre son système perceptif. Il s'agit également de retranscrire cet univers des sens, rempli de noir et blanc, tel un monde d'images sans couleurs si ce ne sont celles de la poésie et de l'imaginaire.