-Jusqu'où iriez-vous par amour ? 10/10 Si l'on ne se rend pas au théâtre du temps par hasard (un de ces petits théâtres parisiens encore trop méconnu), on regrette, une fois à l'intérieur, de ne pas l'avoir connu plus tôt ! La programmation est très variée. Elvire est une transposition de Don Juan à notre époque.Volonté de la part des auteurs d'explorer l'âme tourmentée de la femme bafouée. Et le pari est réussi ! La tragédie se mêle au comique pour un drame contemporain qui nous offre un regard intense sur nos vies. Le jeu des comédiens est particulièrement soigné, la mise en scène rythmée, le décor épuré pour permettre à tous de trouver plaisir à cette pièce. Les auteurs n'ont ménagé ni leurs personnages (aucune caricature, bien au contraire tout est ambiguïté), ni les spectateurs qui sont transportés d'un rêve à l'autre. On rit, on pleure, comme dans nos vies. Une heure certes vite passée mais qui soulève des interrogations que l'on emporte chez soi et qui nous suivront certainement longuement. Dans la multiplicité des offres parisiennes, ce spectacle proposé par une jeune troupe talentueuse mérite d'être soutenu ! Je crois même que j'y retournerai !!! # écrit le 02/09/13 -Elvire, la revanche d’une brune 10/10 Une robe rouge pour Elvire, une chemise blanche sous une veste noire pour Dom Juan... La pièce débute. Le jeu des couleurs nous plonge d'emblée dans une symbolique marquée : une victime sous l'emprise de la passion et un ange diabolique... De Molina à Baudelaire, en passant par Molière et Mozart, le mythe de Dom Juan n'a cessé de parler à chacun au cours des siècles. S'il faut une audace certaine pour s'essayer à sa réécriture, le duo d'auteurs esquisse une vision aussi contemporaine qu'intemporelle. Plusieurs tableaux dévoilent les tourments d'une femme séduite, adulée puis éconduite sans ménagement. Dom Juan pose la question du désir. Il est pour reprendre une expression de Char "le désir demeuré désir". Le désir est manque. Il demande à être sans cesse renouvelé et meurt d'être contenté. Centrer la pièce sur Elvire permet de poser la question de l'autre, celle de la victime, d'explorer les vicissitudes d'un coeur violé. Que faire quand la personne qu'on aime nous quitte ? Comment résister aux mots du séducteur ? Comment rester de marbre aux charmes de l'inconnu ? Et si la victime devenait le bourreau ? Le risque était de tomber dans une perspective naïve : tous les hommes sont des salauds. Cet écueil est clairement évité par les 5 personnages. On pourra tour à tour s'identifier à l'un ou l'autre. Le drame de l'amour reste éternel. Plus encore, la bibliothèque offre une mise en abyme très pertinente : les livres rappellent le personnage littéraire bien sûr mais surtout les "histoires qu'il raconte", et il n'est pas un hasard que cette scène soit un rêve : songe-mensonges. Menée par une jeune troupe à l'énergie pétillante, cette pièce vaut le détour. Le quartier est charmant et le théâtre du temps ouvre ses portes pour un voyage à travers les âges. La scénographie reste sobre, petitesse du lieu oblige, mais contient les éléments nécessaires (le lit du délit) tout en laissant libre l'imaginaire du spectateur (peu d'accessoires). Les comédiens tirent tous les 5 leur épingle du jeu. Un ton plus tragique pour Axelle et Vincent, la légèreté pour Laura et Guilhem et un entre-deux pour Anna Axelle Delisle, femme fatale, incarne les affres de la passion et décline la palette des sentiments du masochisme au sadisme. Entre arrogance et beauté du diable, Vincent Marbeau campe ce personnage mythique au rêve inaccessible. Humain trop humain, son apparente sensibilité est un piège pour mieux dévorer ses proies. Anna Apresyan est à la fois double d'Elvire, donc nouvelle victime pour Dom Juan, mais aussi une écorchée vive qui se perd dans les dédales des sentiments. Le comique n'est pas absent avec la forte personnalité de la comédienne-auteur, Laura Dallo, et le comédien-metteur en scène Guilhem Loupiac qui joue l'anti Dom Juan, un benêt sentimental. Pour mieux se comprendre ou comprendre les autres, pour un divertissement qui ne laisse pas indifférent, pour vivre, du rire aux larmes, voire pour le charme de ces jeunes et beaux comédiens, les raisons ne manquent pas ! Courez-y ! # écrit le 02/09/13 -Bravo 10/10 J'ai passé un excellent moment, vous m'avez emporté dans votre rêve. # écrit le 02/09/13 -Belle énergie 10/10 Les comédiens portent un texte magnifique avec une très belle énergie. Un mélange parfait de rire, drame et passion. Une pièce à voir sans hésiter. # écrit le 01/09/13 -Drôle et touchant 10/10 Une belle performance des comédiens. Touchants de sincérité. Ils ont su nous emmener dans leur rêve éveillé avec justesse et émotion. Du rire, des larmes, de la haine. Du théâtre comme on l'aime ! Un excellent moment ! # écrit le 07/09/13 -Bravo à toute la troupe 8/10 1 heure agréable où Elvire nous transporte dans sa folie. Qui n'a pas éprouvé ce sentiment de perte totale de la vie, de ses repères, de son souffle lorsque l'autre nous quitte sans raison. Elvire c'est moi, c'est toi, c'est elle ... Lui, en chemise blanche immaculée bien sûre, elle, belle, passionnée, émouvante dans sa robe rouge ... nous avons vraiment partagé les émotions Bravo aux auteurs, à la mise en scène, aux comédiens ... dans l'espoir de vous retrouver au festival d'Avignon. # écrit le 03/09/13 -Reine Elvire (ou fuck l'écoeurement !) Aux carnassiers des sentiments, des amours qui lynchent, "Axellvire", au-delà des dégâts d'aimer, aura a coeur de charmer le serpent, de faire dresser l'homme-cobra ! Corps de fauve et présence littérale, avec une chorégraphie qui fouette ! Terriblement ensorcelante, renversant la blessure au point d'en faire une folie rugissante ! Chapeau "l'artistigresse" et bravo à la troupe et texte :) # écrit le 15/09/13 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com # ce symbole signifie "signaler au modérateur" Vous aussi, donnez votre avis:
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