Ses critiques -A découvrir sans faute 10/10 A l'heure où notre monde vit totalement par écran interposé, qu'il est bon d'aller rire avec un humoriste chaleureux. Se déconnecter pour retrouver quelqu'un qui nous parle des écrans cela pourrait sembler paradoxale, mais toute la salle a ri du début à la fin. Sa générosité d'homme du sud se retrouve dans l'interactivité qu'il établit avec son public. Sans méchanceté, avec beaucoup d'humour il nous dépeint à sa manière les petits et grands travers de la société. Un spectacle de Laurent c'est à coup sur une bonne soirée assurée. Un spectacle chaudement recommandé par Passion Théatre. # écrit le 12/07/22
| -Une véritable merveille 10/10 Alors que Louis,12 ans, n'arrive pas à se confier à sa mère Thelma, à propos de son amour naissante, car elle travaille trop, il est victime d'un accident de la route. Son pronostic vital est engagé. Thelma sous le choc, découvre chez elle le carnet des expériences que son fils rêve de faire : ses merveilles. Elle réalise qu'elle a consacrée tout son temps à son travail. Pour motiver son fils à s'accrocher à la vie, elle décide d'accomplir une à une toutes les merveilles de son fils pour les lui raconter. L'hôpital vite complice ne va pas tarder à appeler la chambre 405 : la chambre des merveilles. Cette histoire est à la fois triste car la situation de cette maman est terrible, mais tout à la fois porteuse d'espoir et de messages pour recentrer sa vie sur l'essentiel. Adapter du roman de Julien Sandrel, où les aventures de Thelma répondent aux pensées muettes de Louis, il était donc intéressant de savoir comment ce roman serait adapté en pièce. En bien c'est une véritable réussite. Les comédiens, comédiennes sont merveilleux et nous emportent dans cette fabuleuse histoire, souligner par un vertigineux jeu de lumière. L'adaptation est très fidèle au livre. La comédienne qui interprète Thelma est criante de vérité. La grand-mère met la note de punch nécessaire. Une merveille à ne pas raté. Passion Théatre # écrit le 08/07/22
| -Un bijou de texte et d'interprétation 10/10 Un bijou Le festival n'est pas encore officiellement commencé que déjà j'ai mon premier coup de coeur. Le thème n'est pourtant pas des plus faciles à traiter : la mort. La mort et l'amour aussi. Un texte bouleversant, soutenu par l'incroyable jeu du comédien, des jeux de lumières juste placer bien à propos pour accentuer l'émotion. Des coupures violentes... Le comédien Bertrand Skol nous happe dès le début par l'intensité du texte, son originalité mais aussi son incroyable interprétation. Comment ai-je pu passer à côté d'un tel talent ! On est dans un océan d'émotions, toutes ces émotions qui sont dans le coeur et la tête d'Olivier Bécaille, tout au long de cette étrange expérience. Une fantastique interprétation, forte et juste. Une réelle présence scénique. J'ai attendu d'être dehors pour laisser aller le flot de mes émotions. Un grand bravo, un grand merci et bonne chance à ce superbe seul en scène. Un coup de coeur que j'ai déjà recommandé et que je recommanderai tout ce festival et plus encore. Passion Théâtre # écrit le 07/07/22
| -Une bulle de tendresse 10/10 Ce conte se passe dans le futur, à une époque où une Agence emploi des majordomes dont la mission est de faire remplir des contrats à des enfants, formés pour cela. Ah oui parce que à cette époque-là il n'y a plus d'enfants qui vivent avec leurs parents, il n'y a plus de parents. On les loue juste pour les bons moments. Gazole est un de ses employés dont le rôle est de s'occuper de trouver les meilleurs emplois pour Mademoiselle. Mademoiselle est une des meilleures recrues de l'agence. Mais peu à peu, de question en question et de mission en mission ils tissent des liens non prévus dans le contrat. Une merveilleuse histoire qui plaira sans aucun doute aux enfants à partir de 7 ans, mais qui séduira tout autant les parents et tous ceux qui ont gardé une âme d'enfant. Un décor ingénieux permet des changements à vue afin de profiter au maximum de l'univers de cette marionnette au combien attachante, on lui confirait bien une mission en CDI. Une bulle de poésie et de tendresse. # écrit le 12/06/22
| -Intense 10/10 Ils se retrouvent tous là, dans un centre pour ados, tous avec leurs maux, leurs mots et leurs silences. Nathaelle est là, pour eux, éducatrice oui mais pas seulement, son dévouement et son implication cache peut-être ses propres blessures. L'arrivée d'une nouvelle dans le centre va nous permettre de faire leur connaissance. Toutes les souffrances, tous les parcours de vies difficiles des adolescents sont là, vont-ils se comprendre, se soutenir ou s'affronter. Vont-ils pouvoir déposer là leurs bagages, pour se trouver, se construire et se préparer un avenir meilleur ? Une chose est sûre toute cette souffrance muette doit éclater, va éclatez... J'avais eu la chance d'assisté à la lecture de cette pièce, mais j'avoue que là, les voir jouer, incarner ces jeunes devant nous est troublante. L'empathie pour eux passe sans cesse de l'un à l'autre des personnages. L'émotion est forte, autant que leur présence, autant que leur silence. Quelques larmes arrivent dans les starkings blocks mais heureusement la mise en scène dynamique ne leur laisse pas le temps de s'installer qu'un rire ou un sourire vient les chasser. Chaque parcours de vie est très bouleversant et l'interprétation des comédiens est si juste que l'on rentre sans difficulté dans leur bulle. Cette pièce est intense et émouvante, elle ne peut laisser personne indifférent. Notre propre vécu ou celui d'un proche va faire resonner cette pièce en nous. On a envie de les prendre dans nos bras et de leur dire que tout ira bien... La mise en scène et les jeux de lumière souligne le tout avec une belle efficacité. Une pièce qui j'espère à un bel avenir car elle le mérite. Passion Théâtre # écrit le 24/05/22
| -dynamisant 10/10 Si j'avais un buzzer je dirai : " je les veux dans mon équipe ! " Un opéra a n'en pas douté si on s'en tient aux voies magnifiques d'Aurore et Marion . Mais alors d'un dynamisme communicatif, je dirai même euphorisant. En somme une nouvelle définition de l'opera - comique ! Sur une base d'une histoire ordinaire d'une jeune fille attirée par la vie artistique que bien des intermittents comprendront, le jeu est de mêler les grands airs de la musique dite classique aux succès de la variété française d'hier et d'aujourd'hui. Mais cela coule avec une telle aisance, une telle rapidité d'enchaînements, que l'on a à peine le temps de s'habituer à Strauss, Schubert ou Mozart qu'on a déjà en tête des chansons du vieux paris, ou de William Sheller et Michel Fugain. Les tubes s'enchaînent et les artistes se déchaînent. Appuyer par un accordéoniste d'un bout à l'autre de la pièce, elles nous emmènent dans une succession de tableaux avec astuces et ingéniosités. De l'ingéniosité il y en a aussi dans les costumes, qui permettent des changements à vue et d'énormes surprises, donc je dis rien. Cette opérapiécé nous fait rire de bon coeur. À la sortie j'ai entendu bon nombre de spectateurs dirent qu'ils le reverraient avec plaisir et j'avoue que j'en fait parti car si cette pièce est entièrement chantée on en ressort enchantée. Je suis en opéradmiration et pour comprendre allez découvrir ce spectacle par vous même, une excellente soirée vous attends. Passion Théâtre vu 22 Mai 2022 à Sarcelles # écrit le 22/05/22
| -Incontournable 10/10 Mea culpa, je l'avoue bien humblement je n'avais jamais vu joué William Mesguich. Quand j'ai voulu lui dire mon ressenti, j'ai juste dit : " c'était waaaouh !!! ". Dois-je pour autant me remettre en question ? Eh bien non et au contraire quel bonheur de n'avoir aucun mot à la hauteur de la prestation que tu viens de voir, quel bonheur d'être encore autant émerveillé après avoir vu tant de spectacles. C'est pour cela que je suis passionnée par votre métier d'artiste. Pour arriver encore et encore, à m'émerveiller au point d'en perdre mes mots. Je voudrais me lover toute ma vie dans une salle de spectacle, être une petite souris pour vous voir préparer en amont, heure après heure, travail après travail ce qui va être aussi parfait. La solitude parfois on l'a subi, Sylvain lui l'a choisi. Il ressent le besoin de s'isoler du monde et va vivre quelques temps dans les forêts de Sibérie, dans une isba, petite maison de bois traditionnelle russe. Il embarque donc tous ses livres qui attendaient patiemment leur heure, heure de la lecture, de la rêverie, du voyage... Se retrouver seul, face à lui-même dans des conditions climatiques difficiles pour comprendre le goût de la liberté et la valeur des choses, l'importance du temps. Plantons le décor, l'intérieur de l'isba, un poêle à bois qui crépite, des livres joliment répartis, de la vodka pour le froid et l'ivresse. Un écran en fond de scène, une bande son si justement posée entre musique, son d'ambiance, craquement, bruitage, et la brume qui nous envahit ... On y est, entouré de grand cèdre, au bord du lac, dans le coeur de la forêt de Sibérie. Et là, la magie commence, William raconte, interprète, vie son personnage. Son jeu est intense, d'une justesse incroyable, le comédien sert un texte magnifique et il le sublime. Sa présence occupe tout l'espace, ses silences sont justement posés... J'avais l'impression qu'il jouait uniquement pour moi, c'était un merveilleux moment de théâtre. N'hésitez pas à courir découvrir ce seul en scène. # écrit le 18/05/22
| -A découvrir sans faute 10/10 Paris, la nuit, il fait noir, sous des trombes d'eau, sûrement froid jusqu'à l'os quand on vit dans la rue. Il s'éveille et, face à ce nouveau jour, il est seul avec lui-même, ses fantômes, sa folie, ses excès de boisson et d'émotion ...Trop plein sans doute, il doit vider son sac. À qui parle-t-il ? Après qui court-il ? Au fond, quelle importance...? Chacun y mettra qui il veut car ce qui est crucial, c'est toute cette verve qui s'écoule, ce flot ininterrompu de paroles qui nous conte sa vie de combat. Il se débat contre les violences de la rue, contre le regard des autres qui parlent dans son dos. Il se noie entre nostalgie, peurs, redites et obsessions. Il se bat pour rester présentable, digne, quand la partie de son cerveau non imbibée tente de faire une pause pour le protéger de ses démons intérieurs. Le comédien, Christophe Hatey est bluffant. Il nous transmet toutes les émotions de cet homme désespéré tant son interprétation, son incarnation, que par sa fragilité et sa poésie. Une véritable performance d'acteur. Christophe nous tient suspendu à ses mots, à ses maux, comment ne pas être en totale empathie avec lui. Il met toutes ses tripes, toute sa fougue, pour porter ce qui est un cri ! Coté mise en scène, le décor simple, réaliste, presque froid mais réchauffé d'un très joli réverbère, nous plonge directement dans l'atmosphère de la pièce. Tout le travail de mise en scène consiste donc à donner vie et relief à ce monologue, cette phrase écrite sans un seul point, afin d'occuper tout l'espace et d'accrocher le spectateur grâce des changements de rythme et d'émotion. Un moment fort à découvrir ou redécouvrir au théâtre de la croisée des chemins. # écrit le 28/03/22
| -Ni banal ni ordinaire 10/10 Une chaise, une table et un carnet, il n'en faut pas plus à Larry nous embarquer dans son univers où l'ordinaire devient extraordinaire. C'est un privilège que d'assister à ce seul en scène drôle, émouvant, intelligent et riche comme les rimes de sa plume si bien aiguisée. Dire qu'il est bien écrit serait lui faire offense tant le mot est petit. Ici tout est pesé, calibré, coupé au cordeau. Les mots dansent et tombent à point nommé là où on les attend, ou bien en contrepied pour nous surprendre davantage. L'amour des mots, de la littérature, de l'humain coule dans ses veines et à partir de son regard, il nous fait voir l'âme des gens qui l'entourent et qu'il observe. Il y a une grande générosité et beaucoup de sensibilité dans sa façon de nous raconter cette histoire, comme si l'on était auprès du feu, suspendu à ses mots, se rêvant être la " Fernande Olivier " d'un poète. " Les gens heureux lisent et boivent du café " parait-il (selon le roman d'Agnès Martin-Lugand) mais cette jeune inconnue rencontrée dans un café et qui a toujours un livre avec elle, est-elle heureuse ? Est-elle la jeune femme tourmentée que l'écrivain imagine ? Est-elle d'ailleurs réelle ou non ? Peu importe tant qu'elle inspire l'Écrivain... Il écrit sur tout d'ailleurs. Alors comment écrire à son tour pour lui dire merci ? Merci de nous apporter un spectacle de qualité où l'humour n'est jamais vulgaire, où la poésie est de haute volée et l'émotion dans les coeurs. N'hésitez pas à vous offrir une douce parenthèse poétique, un hymne à la langue de Molière en allant découvrir ce journal d'une banalité qui finalement n'a rien d'ordinaire. Vu le 21 mars 2022 au théâtre de dix heures. Passion Théâtre # écrit le 22/03/22
| -Une mécanique bien huilée 9/10 Un spectacle très sympa et différent. Une performance pour la comédienne, Barbara Lambert, qui est seule en scène, enfin seule, avec d'adorables robots ... 5 assistants de vie de Loomie depuis cette terrible guerre et Papa, un peu la mémoire centrale qui se serait pris à son propre rôle, car tous robots qu'ils sont, ils n'en ont pas moins de sentiments. Mais devenue adolescente, Loomie apprend qu'elle n'est pas la seule survivante, mais le dehors est effrayant et les robots, que deviendront-ils ? Et si l'intelligence artificielle prenait un jour le dessus sur nos vies. Souvent abordé au cinéma, ce sujet est maintenant sur scène et qui plus est dans un spectacle à l'intention des enfants. Entre une ado qui doit voler de ses propres ailes et les robots qui seraient obsolètes s'ils se retrouvent seul on peut faire le parallèle avec la vie de nombreuses familles. Beaucoup d'humour et des références qui amuseront les plus grands. Une mention exceptionnelle pour Loic Hanoteau, qui est dans l'ombre le celui qui donne vie à ses incroyables robots à l'aide oserais-je dire d'un mécanisme bien huilé. Passion théâtre # écrit le 28/02/22
| |
Les Thématiques
|