Bel exercice de style autour d'une thématique qui pourrait paraître casse-gueule - évoquer la figure de l'architecte comme celle d'un bourreau en puissance des espaces urbains. Mais ici, du texte à la mise en scène, des comédiens aux multiples facettes, la pertinence du propos cousine celle de Le Corbusier: au delà de la performance et de la beauté des formes, des figures de style, des matériaux (ici, vidéo, voilages, lumières et volumes sonores), Jean-Luc Paliès construit le texte de Louise Doutreligne comme on érige une tour. Une sorte de labo théâtral génial où l'on nous amène à une réflexion profonde sur notre société malade de ses compromissions et dont les cités bâties trop vites seraient comme une plaie à vif. Et la magie du théâtre de nous mener vers un chemin d'espoir, fait d'énergie renouvelable et de rapports apaisés entre les hommes. Belle utopie. # écrit le 24/04/13
Un soir sans fin !
Franjo