Ses critiques
2 pages de résultats triés par | | Théâtre musical: Salomé -troublant, dans la chaleur de la nuit 7/10 " Apportez –moi la tête de Jean-Baptiste ! " répète Salomé, la belle-fille du roi Hérode et fille de la reine Hérodiade après avoir rendu la danse des sept voiles. Le texte fort et poétique d'Oscar Wilde inspire à la compagnie des Framboisiers un spectacle de fort belle tenue. La belle Léa Monne porte la pièce par son jeu sensuel et troublant. Charles Filliaudiau est encore un peu jeune dans le rôle d'Hérode, légèrement surjoué dans la montée du désir. Delphine Farouz interprète avec justesse la reine Hérodiade et ses tiraillements. Forcément, c'est de nuit qu'est jouée cette pièce dans la chaleur nocturne d'Avignon. # écrit le 21/07/14
| -une marge de progrès importante 4/10 Heureusement qu'il y a le texte de Molière, qui donne un certain rythme, avec ses personnages archétypes. C'est écrit à l'origine pour mêler danse, comédie et chant. Les passages théâtraux sont corrects. Mais il y a une marge de progrès importante, aussi bien dans la technique de chant que dans la mise en scène, quant aux passages chantés, modernisés sur des mélodies connues, pour mon plus grand ennui. L'acteur qui joue Hali surjoue. Le tout manque de fraîcheur. # écrit le 21/07/14
| -one-woman-show frais et pétillant 7/10 Dans la chaleur d'Avignon, une bonne pinte de rire frais et pétillant est toujours bon à prendre. Marine Baousson connaît les codes du one-man-show et en joue. Elle est jeune et décomplexée et n'hésite pas à jouer avec son physique et ses origines bretonnes. L'essentiel est qu'on a bien ri, sans rires gras et vulgaires. Le seul passage moins dynamique est la fin, (trop) emplie de citations de talentueux humoristes. Tant mieux si tant d'humoristes vous ont inspiré, mais nous les spectateurs, c'est votre humour qu'on préfère découvrir, surtout quand comme à Avignon, le spectacle ne dure qu'une heure. Marine, ayez confiance en votre talent qui ne demande qu'à percer ! # écrit le 21/07/14
| -honneur, amour, devoir, étincelles d’un feu brûlant 8/10 Le texte peu connu de Jean Cocteau recèles des beautés qui exhalent tout leur parfum intrigant et réfléchi, à travers la mise en scène de Caroline Rainette, classique et poétique à la fois. Ainsi, les intrigues du château de Krantz, entre amour, pouvoir, politique, happent l'audience pour 1h30 sans que la fatigue du marathon d'Avignon ne se fasse sentir. Le spectateur est amené avec les personnages à réfléchir sur l'honneur, les valeurs, l'amour, le sens du devoir, autant d'étincelles qui attisent le feu de l'intrigue. La question du double, si présente dans l'art – par exemple dans plusieurs sorties cinéma de cet été – rend l'intrigue d'autant plus troublante. Au coeur de la pièce, qui porte en elle un certain suspens, Sébastien Poulain incarne l'anarchiste torturé, et Caroline Rainette la reine fière et hautaine, hantée par l'amour de son défunt mari. Les seconds rôles sont aussi au service de la pièce : Bruno Aumand en chef de la police intraitable, Paul Faroudja en duc et ami proche du roi, Saadia Courtillat en suivante et Daniel Schröpfer en serviteur fidèle et muet. C'est toujours un plaisir quant un texte de qualité va de pair avec une mise en scène idoine. J'avais vu le spectacle de la compagnie Etincelle à Paris, j'avais déjà apprécié, il a mûri depuis lors et pris de l'ampleur. # écrit le 21/07/14
| -Il suffit de peu pour réveiller la tigresse qui sommeille en nous 9/10 Six crêpages de chignon mémorables du théâtre revisités avec dynamisme, des alexandrins de Molière au quiproquo wildien du double jeu de Constant, en passant par Goldoni, Feydeau (mon duel préféré), Garcia Lorca. Les transitions sont assurées par le Dr Love, hier interprété par Franck Carnault, expert en hystérie féminine à travers les siècles... C'est drôle,c'est enlevé, on passe un bon moment. Que dire de plus ? Brisons-là ! # écrit le 22/04/14 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
| -Il y a quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre 7/10 Frédéric Thérisod, l'interprète de Richard III porte la pièce avec une énergie qu'il partage avec le reste de la troupe. Dans cette pièce restée fameuse pour " un cheval, mon royaume pour un cheval ", certaines scènes sont intenses, bien servies par les 14 interprètes. Quelle voix unique et quelle présence Jeannine Milange pour ses présences brèves mais fortes en reine Marguerite. La mise en scène d'Olivier Bruaux est à la fois saignante et à point. Du Shakespeare où on expire beaucoup... # écrit le 21/04/14
| -juste pour rire 8/10 Le trio la femme-le mari-l'amant se retrouvent sur une île déserte. Un bon point de départ pour un vaudeville où on ne boude pas son plaisir. Marinelly Vaslon joue la femme écervelée et pleine de vie avec plein d'entrain dans un costume de Robinsonne Crusoë, et ses partenaires ne sont pas en reste. # écrit le 12/03/14
| Théâtre dramatique: La Douce -un spectacle fin et épuré 8/10 Soirée intimiste au théâtre du Nord-Ouest pour la première de La Douce de Dostoievski avec Guillaume Tavi et Chloe Dunn formant sur scène un couple russe tourmenté. La particulière exaltation des sentiments propre à l'âme slave est rendue par la mise en scène épurée et efficace d'Emilie Sandre et par la finesse du jeu des deux acteurs. Prouesses du (presque) sosie de Patrick Dewaere, dont le corps donne corps à la souffrance du mari, dont les expressions et les mots reflètent le paroxysme des maux; une présence de Chloe Dunn à la fois forte et toute en finesse. Une phrase baudelairienne pour vous inviter à goûter au spectacle : mon coeur mis à nu # écrit le 13/02/14 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
| -La sensibilité à fleur de peau... c'est beau! 7/10 En ce 21e siècle de plus en plus dénué de romantisme dans les relations amoureuses, quel bonheur d'assister à cette pièce romantique. Pureté des sentiments, exaltation du moi, de la passion impossible à l'amour tragique, les ingrédients qui font la beauté du romantisme se retrouve dans cette courte pièce d'1h10. La correspondance et le journal de Clara et Robert Schumann, deux musiciens intemporels, forgent un socle aux contours bien ciselés, auxquels les textes et les agréables poésies d'Alain Duprat s'intègrent sans difficulté. Le tout interprété avec justesse par Clémentine Stépanoff, inspirée dans le rôle de Clara Schumann, tandis que Michaël Msihid manque parfois de balance dans le rôle de Robert Schumann. Le jeu de la pianiste Yuko Ono était bon, mais manquait d'expressivité pour le romantisme exalté de Schumann. C'était la 1e fois que la compagnie Gexis jouait cette pièce d'Alain Duprat, sans nul doute la prochaine série de représentations ne sera que meilleure. J'ai hâte de voir leur production Louise Michel, la louve. # écrit le 13/02/14
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