A peine la musique d'ambiance a-t'elle le temps de s'estomper , le rideau celui de s'ouvrir que l'on est immédiatement emporté dans l'univers tourbillonnant des deux comédiennes qui virevoltent sur scène. Pendant plus de soixante minutes qui filent trop vite, on rit, on est émus, on s'amuse et surtout on s'attache à Camille et Madeleine les deux petites filles de "La Comtesse" qui s'amusent, se racontent et se dévoilent dans le grenier de la maison familiale où la mère a laissé un énorme vide en abandonnant enfants et mari. Les situations s'enchaînent et ne nous laissent aucun répit mais elles prennent le temps de s'installer dans des dialogues à haute voltige pour ne jamais nous perdre. J'ai été époustouflé par l'intention des comédiennes qu'elles tiennent et qui ne les quitte jamais depuis la première minute jusqu'à la scène finale. Les joutes verbales sont maîtrisées, déconcertantes de naturel et l'on oublie que le texte qu'elles ont écrit à quatre mains est d'une virtuosité absolue. Je suis ressorti sidéré de la prouesse artistique émanant de ces deux jolis brins de femme agréables à voir jouer, danser et nous émouvoir. Elles se donnent à fond dans tous les compartiments du jeu, la peine, la joie ... la colère où l'on sent la hargne véritablement monter en elles. De plus comme si la coupe n'était pas assez pleine, la mise en scène est inventive, surprenante et les numéros musicaux sont une jolie soupape pour laisser un peu retomber l'émotion suscitée par certains moments dramatiques. Tout est si vrai dans les situations et c'est étonnant de voir comment deux si jeunes femmes peuvent parfois nous faire revivre des moments de notre vie qui ont été joyeux ou douloureux. Cela s'appelle peut-être la Grâce et moi j'appelle cela un moment de pur bonheur si ce n'est du beau et grand théâtre, le plaisir du bel Art ne se calcule pas, on le prend quand il frappe à sa porte. # écrit le 14/12/10
Il a le physique de Jim Carrey ou de Kevin Bacon jeune, époque Footloose, il se présente lui-même comme le dandy des comiques tout droit issu de Menton dans le Sud de la France. Il joue énormément avec le public mais heureusement nous n'avons pas été égratignés. Par ailleurs les griffures comiques sensées être viriles étaient légères, aucun spectateur ne s'en est plaint pendant ou après le spectacle. Le petit auteur comique à l'allure de dandy a une plume particulièrement agile, chaque phrase est mûrement réfléchie et les vannes sont souvent drôles. En revanche, la densité du texte et le côté un peu trop littéraire avec des références à tire-larigot a vite fait de perdre le spectateur moyen que je suis et l'on se prend à rire deux ou trois vannes en arrière sans toujours arriver à piger le bon mot qui est en train d'être prononcé. Prévu sur 70 minutes, le jeune dandy comique nous a régalé d'une prestation allongée à renfort d'improvisations excellentes et de trous de mémoire dont je ne savais pas s'ils étaient réels ou inclus dans le spectacle. Le jeune homme est bourré de talent mais son plus grand est de loin sa gentillesse et sa générosité ainsi que le respect du public. A la fin du spectacle, il prend le temps de discuter avec tous les spectateurs qui saisissent l'occasion de prendre un verre avec lui et de lui poser toutes les questions qui leur passent par la tête, il est accessible et n'est pas encore atteint par le syndrome du melon qui frappe tous les jeunes talents pour qui un jour ça commence à vraiment marcher. J'en suis finalement ressorti assez satisfait et je le reverrai avec plaisir. # écrit le 09/12/10
Comme tous les spectateurs, j'ai souri au début du spectacle, le maître nageur personnage de l'ancien spectacle revenu dans un nouveau métier chauffe vraiment la salle, le trader, le légionnaire et la racaille sont des reprises parfaites qui montre le tout meilleur de ce que peut faire David. Le pédophile, sujet difficile s'il en est, est maitrisé de bout en bout et David arrive par son interprétation à nous faire peur, j'avais même l'impression d'être face à Hannibal Lecter tellement il est habité par son personnage. Là où il nous a tous éclatés, c'est dans le sketch de Rock'n God. Il place une ambiance, il nous séduit discrètement et on comprend peu à peu de quoi il en retourne, c'est très intelligent, très fin, il y a peu de rire mais on boit comme du petit lait chacune des tirades de ce monologue fascinant. Il le fait à la manière de Philippe Manoeuvre, la lumière et la mise en scène instaurant une ambiance très Les Enfants du Rock. Pour moi ce segment du spectacle d'un niveau époustouflant est de très loin le joyau du set. Le véritable tonnerre d'applaudissement qui a accompagné le noir de fin est à ce propos éloquent. Il a fallu assurer derrière et revenir sur un ton plus léger avec l'excellent "La Racaille". En bref, un show abouti et ce, dès la première représentation publique qui a été ponctuée par une standing ovation. # écrit le 17/06/10
Les comédiens sont très jeunes mais sont impressionnants de maturité et d'une précision diabolique. Le spectacle est une succession de saynètes amusantes et inventives, qui s'enchainent de plus en plus vite avec des situations parfois absurdes et d'autres complètement loufoques. On rit énormément et on est étonné de voir une telle qualité d'écriture et d'interprétation avec en prime une imitation de Fabrice Luchini, véritable figure emblématique du Cours Cochet. # écrit le 08/04/10
-Quelle Pêche, cette fille c'est de la Dynamite !!!
10/10
Esthelle avec un "H" a une pêche d'enfer et bouge bien sur scène. De nombreuses années de pratique intense de la danse la rende très agréable à la voir bouger et nous montrer toutes les facettes de son ravissant minois. Je ne sais pas où elle a pris ses cours de comédie mais elle se glisse facilement dans les différents personnages qu'elle esquisse dans son imagination fertile. Il y a de très bonnes idées, un potentiel certain pour son one-woman, simplement je dirai que le spectacle manque pour le moment de rythme. Nous avons assisté à la quatrième représentation mais gageons que dans quelques mois quand elle aura bien fait évoluer son show, la petite belge sera autrement plus efficace. J'ai vu au Lieu des comédiens partir de prestations plus timides et exploser véritablement en faisant sauter le déclic qui comprimait leur véritable talent. Malgré tout ce que l'on pouvait sentir de gauche et de maladroit dans son spectacle, j'enviais Esthelle d'avoir le courage de monter sur scène et de s'exprimer aussi bien. La voix est bien placée, on entend tout ce qu'elle dit, les différents pas de danse sont agiles que cela soit dans le remake de 9 semaines et 1/2 ou bien dans la salsa caliente. De plus ses mimiques de son visage élastique à la Jim Carrey au féminin font qu'elle a incontestablement du talent. A voir aujourd'hui pour dire plus tard "Esthelle, je l'ai vue à ses tout débuts sur la scène parisienne !" # écrit le 23/02/10
Un seul mot pour décrire cette performance d'acteurs : époustouflante. Camille Bardery est précise dans ses répliques et David Bottet passe d'un sentiment à un autre avec une facilité déconcertante : la joie, la colère, l'étonnement mais pas la tristesse. Dans un décor minimaliste, deux chaises un journal Le Figaro, c'est l'histoire d'un couple à travers les âges raconté par cinq auteurs du XXème siècle : Courteline, Feydeau, Ribes, de Flers, Tardieu et Cavaillet. J'ai bien aimé les moments chantés avec la chanson Valentine par David Bottet, la scène où le couple ne parle que par des bouts de phrases et la scène dans le jardin avec des effets spéciaux, ou plutôt un seul bien étonnant. J'avais déjà vu David sur scène dans la reprise de Son Mec à moi de Patrick Hernandez où il reprenait le rôle de Dany créé par Olivier Sauton. Il a une super pêche et un entrain communicatif. Camille Bardery a joué dans Une Semaine sur deux, c'est pourquoi elle y fait une référence amusante au début de la pièce. J'y retournerai avec plaisir, merci Camille et merci David pour ce moment d'enchantement dans une salle pleine, en plus le succès est au rendez-vous ! # écrit le 08/08/09
lorsque je suis entré dans la salle du théâtre, je ne savais pas ce que j'allais voir. j'avais découvert le spectacle en 2007, il a complètement changé et en beaucoup mieux. Winz a une super interprétation transcendée par la mise en scène inventive de Francisco e Cunha. Nous avons eu la première du spectacle et déjà tout était parfaitement en place. Les vannes fusent à la vitesse grand V et Winz a l'art de poser des situations et de jouer plusieurs personnages avec un brio que je ne lui connaissais pas. Bravo l'Artiste, chapeau bas j'y retourne le 21 juillet avec des amis tellement j'ai adoôoré. # écrit le 10/07/09
David BUNIAK, un nom à retenir ! tel un caméléon humain voire un vrai schizophrène, ce gars-là endosse plusieurs personnalités à une vitesse phénoménale. j'ai adoré les textes fins et intelligents bourrés de vannes ultra-bien calibrées. On ne voit pas le temps passer et on est désolé quand ca s'arrête si tôt après 60 minutes. Quel interprète, David nous fait rentrer dans son univers et présente des personnalités sans fausse note ! à voir et à revoir, ca rend de bonne humeur de voir des spectacles de cette qualité # écrit le 17/04/09
On m'avait dit du bien de lui et je m'attendais à du très bon, j'ai été surpris au-delà de mes attentes. Ce gars-là a un talent fou fou fou, limite dingo. Son arrivée en Elvis est bidonnante, le style stand-up est assez fluide et les transitions naturelles. L'imitation de borloo est carrément tordante et le meilleur, le sketch sur la pénibilité du travail des profs en France est du grand art cousu de fil d'or. Grâce à lui les grands pourront s'amuser à DreamLife sur leur console Wii. Il y a zéro effet de lumière, aucun effet spécial et quasiment pas de musique mais le talent est bien là, sur scène à l'état pur et on se fait des abdos à force de rire aux larmes comme plusieurs dans la salle ce soir ! Jef Cayrey a le style Gad Elmaleh de l'humour gentil sans vouloir être à tout prix consensuel et bien pensant. Il n'est pas franchement méchant mais titille là où ca fait du bien et trop du bien. # écrit le 24/12/08
Tout d'abord, je mettrai une mention particulière pour les décors de Thierry Daire car on se croirait vraiment dans un taudis du XVIIIème. J'avais ratée la création de la pièce rue de Trévise, par rapport à la distribution originale l'auteur-metteur en scène a ajouté des scènes et gardé un seul acteur, l'inénarrable Eric Belkheir qui joue le rôle comique de la pièce, celui de Franky. Sa présence et son charisme font de chacun de ses passages un moment de pure comédie. Il en est de même pour les excellentissimes Delphine Brosset et Brigitte Lo Cicero dans les rôles respectifs de Carole la belle-mère de Pascal et de Patricia la reporter qui rendrait marteau n'importe quel moine cénobite. Elles sont si habitées par leurs rôles que leur composition vaut le passage. J'ai passé un excellent moment avec tous ses excellents acteurs mention spéciale à Olivie Gotanègre qui ressemble à la nouvelle Anne Parillaud, on rit souvent et on a passé une superbe soirée en leur compagnie. Merci à vous les merveilleux comédiens de nous donner tant de plaisir et bravo Paul ;o) # écrit le 06/11/08
Sandra Fabbri dans Rallumer les lucioles
Les Desperate Housemen se marient !