Quel spectacle, quelle émotion, quelles sublimes interprétations de ces 6 actrices !!!! Edouard IV n'en finit pas d'agoniser en cette année 1483. Dans la Tour de Londres, 6 femmes, reine en place, reine déchue ou reines en devenir.... Le pouvoir a fait d'elles des monstres d'égoïsme, d'ambition, de méchanceté, de rancoeur et de folie. Ici tout est basé sur l'émotion pure, le décor se veut minimaliste : Un fauteuil, 5 "Reines" en corsages blancs pour rappeler la Rose blanche et 1 en corsage rouge pour symboliser la Rose rouge, nous signalant que la Guerre des Roses n'est pas si loin. Sublime et réussi spin-off de Richard III de Shakespeare qui m'a, je l'avoue bien volontiers, tiré des larmes. Bravo et merci à la Compagnie des Rivages pour ce somptueux moment de théâtre et de frissons !!!!!! # écrit le 16/07/18 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
C'est une pièce "grand théâtre" : avec décors et costumes d'époque dans le cadre de la salle du théâtre éphémère du Roi René. Se joue ici le drame historique qui a frappé Nicolas Fouquet. Je fais rapide, parce que tout le monde connait cette petite histoire dans la grande Histoire. Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV a été emprisonné.... Son crime : avoir voulu impressionner son "bon" Roi Soleil avec une réception digne de son haut rang. Péché d'orgueil qui l'a envoyé direct dans les geôles royales. Ici, nous assistons à la préparation de cette fête, sous l'oeil inquiet de son épouse, Marie-Madeleine. Le drame et l'issue fatale se dénouent sous nos yeux. Texte magistralement interprété par Anne Richard et Daniel Besse. # écrit le 14/07/18 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
A quoi reconnait-on un vrai festivalier ? .... Et bien au fait qu'il aille voir un spectacle d'improvisation... Alors on a arrêté notre choix sur la Panne.... Le principe : le public choisit un véhicule d'au moins 4 places, qui sera en panne (d'où le titre hein !), il définit ensuite le rôle de chaque personnage de cette troupe de 5 comédiens... Chaque spectacle est donc unique. Pour nous : Le véhicule : Un avion Sa Particularité : Il n'a pas d'aile La comédienne : pilote Les 3 autres comédiens respectivement : instructeur, hôtesse de l'air et le stagiaire de troisième. Et le cinquième trublion est le musicien live. C'est drôle et inventif. C'est une performance de comédiens. Je le recommande,on a tous adoré... Mais attention, c'est à 17h37 exactement # écrit le 14/07/18 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Elle (seule en scène pour une excellente interprétation de Charlotte Adrien), on ne connaît pas son nom, une de ces anonymes, une de ces âmes égarées dans une douleur qui lui est propre. Une douleur qui veut sortir, une femme qui veut être déchoquée. On comprend vite qu'elle a subi un choc, mais quoi ? - Le mari de sa mère (oui, son père quoi) qui a sauté par la fenêtre ? Non, elle ne croit pas que ce soit ça. Ce texte est une dérive des pensées de cette femme abîmée, qui rêve d'être remplaçante, fileuse, distributrice ou simplement metteuse . qui rêve de s'échapper de son quotidien, d'être vous savez "quand on fait comme ça avec l'épaule, c'est en deux mots!", elle rêve de pouvoir se préparer son propre repas dans sa propre maison qu'elle se paierai avec l'argent de son propre travail. Mais sa vie ce n'est pas ça. De fil en aiguilles, d'association de mots et d'idées, on vient à la rencontre de son choc. # écrit le 16/07/19
Un être à la dérive, comme Serge Valetti sait si bien les dépeindre. Un homme qui en est arrivé là par une accumulation d'habitudes, d'ennui, de dégoût de lui-même ; chaque jour apportant son lot de petites humiliations jusqu'à la goutte finale, trop grosse goutte qui fait déborder le vase de sa vie déjà trop rempli de sueur et de larmes.... Il, Roland, nous prévient : on peut sortir avant qu'il ne soit trop tard, on ne pourra pas dire qu'il ne nous avait pas prévenu... Puis, il met des chaînes aux portes, nous voilà enfermés avec lui, pris en otages..Mais qu'on ne s'inquiète pas, ils ont dit qu'il n'était pas dangereux pour la société et que, de toute façon, il y aurait des survivants... Parce que, dans ces cas-là, il y en a toujours. Une interprétation criante de vérité pour Nicolas Geny, qui fait passer son abattement, sa démission devant cette vie cassée, et ce regain pour être quelqu'un, exister un peu enfin ! # écrit le 16/07/19
Ça commence comme une série pour ados : une salle de perm dans un lycée britannique. L'arrivée d'une nouvelle élève.... Des personnages clichés : le beau gosse, la petite brute, le gentil qui prend la nouvelle sous son aile, la complexée, le premier de la classe introverti et souffre douleur, et l'ambitieuse. Tout débute par l'arrivée de Lili.... Puis l'histoire se noue, William aime Lili qui aime Nicholas. Bennett malmène Chadwick et personne ne bouge parce que c'est pour rire, hein..... Et puis.... et puis.... Ils se dévoilent un peu plus, qu'y a t il vraiment derrière la désinvolture de celui-ci, le mal-être de celle-là, les bons sentiments de celui-là.... Où les mènera leurs déchirures intérieures ? ces ado-là, on les croise tous les jours.... On les regarde du coin de l'oeil, on s'exaspère devant leur "mal-être", on se dit qu'ils s'écoutent trop, et on passe et pense à autre chose....Peut-être ne devrait-on pas........ Une pièce haletante et magistralement interprétée par la troupe de la Compagnie Lemonade, jeunes acteurs talentueux; Un huis-clos d'où le spectateur ne peut s'échapper, du moins pas totalement indemne. # écrit le 06/07/19
J'ai été embarquée totalement, corps, coeur et âme dans l' univers de Debout sur le Zinc... Je me suis sentie comme une petite fille dans une fête foraine de quatrième dimension, où un étrange forain m'aurait interpellée avec sa voix onctueuse genre chat de Cheshire : "Approchez, approchez demoiselle... Entrer sous notre chapiteau, montez sur notre carrousel..." Jongleurs de mots, acrobates musicaux, funambules scéniques.... Artistes aux talents multiples, mélodies entrainantes ou poétiques, jeu de scène parfois hypnotique parfois clownesque... (Un véritable coup de foudre pour cette mise en scène) Je suis montée sur ce manège enchanté et j'ai eu peine à redescendre, à tel point que les applaudissements de fin m'ont presque surprise.... Merci Messieurs pour tout ça !! # écrit le 20/07/18
Du cabaret burlesque, de l' effeuillage, des bas nylons, des paillettes,du glamour, des chansons, de la danse et..... beaucoup d'humour. Les Demoiselles et le Damoiseau nous ont fait passer 1h10 de bonne humeur dans ce cabaret où la Maîtresse de Cérémonie ne peut plus rien contrôler : les numéros s'enchainent, dérapent .... Mais ne vous y tromper pas, ce sont de véritables artistes. Contrairement à la troupe, je ne vous en dévoilerai pas davantage.... Vous voulez passer un bon moment, pressez le pas jusqu'à l'Arrache-Coeur.... # écrit le 17/07/18
Un plat, une entrée et un dessert, sans oublier l'apéritif... 4 histoires à faire peur, 4 comptes de la crypte avec comme fil rouge la mort du sorcier du village. Une mise en scène et une utilisation des accessoires subtilement et intelligemment exploitées et c'est très bien surjoué... Cimetière, soufflé, soirées arrosées et surtout rillettes locales sont au menu de cette farce à l'ambiance famille Addams... 59, il faut le voir pour l'apprécier... le déguster... ça finit mal ? Que croyez-vous ? La mort et la malédiction rôde... Prenez garde ... Et ne manger plus de charcuterie... C'est MAL... # écrit le 14/07/18
Alors là... Juste... chef d'oeuvre... Un petit bijou de spectacle... Comme si, Tim Burton, Lemony Snicket et Charles Perrault sous acide auraient décidé d'écrire un scénario ensemble. Donc on y trouve une histoire sordide, un méchant comte, une Cendrillon fétichiste, un Chaperon Rouge entraineuse dans un club tenu par 3 "petits" cochons, un long garou travelo... ça danse sur des airs à la Mister Jack, ça chante.... Pour l'histoire, il s'agit pour l'étrange Preciosa de partir à la recherche du mystérieux Elliot Fall afin qu'il brise le maléfice qui touche la fille de sa maîtresse...C'est sans compter sur les manoeuvres du machiavélique comte Lovejoy qui déploiera tout son ignoble talent à faire échouer cette quête. # écrit le 14/07/18
Nathalie Boitel
NGO dans Petites discriminations entre ami.e.s