Quoi ! dans le plus grand festival de théâtre au monde, on m'emmène voir un spectacle sans aucunes paroles ! Si en plus je vous dis que ça commence et que ça finit avec des pop-corn, vous me direz que c'est insensé. Et bien pas du tout, la performance commence par des acrobaties que j'appellerai " jubilations au musée " ensuite du jonglage jamais vu, pour finir par un tableau que j'aurai titré " jouissance de peinture colorée " C'est fascinant du début à la fin, enrobé par une saxophoniste qui joue des sons modaux, contemporains genre électro, sombres et mystérieux pendant que les acrobates nous observent en penchant la tête comme au musée. On passe presque instantanément du rire à l'émotion. Dans le spectacle vivant, l'artiste se met en danger, mais c'est au sens figuré. Là, ils risquent leur vie, toutes les acrobaties et pirouettes à 10m du sol sont sans filet. Chapeau ces artistes virtuoses ! # écrit le 31/07/23
La scène nous plonge dans un délicieux vaudeville déjanté qui sert à introduire de joyeux airs d'opérette, en commençant par le galop infernal de Orphée aux enfers, air popularisé et adopté par le french cancan. Vient ensuite le brésilien qui dépense son argent dans la Vie Parisienne. Un trop court extrait de belle nuit o nuit d'amour des contes d'Offmann, et nous voilà repartis sur les chapeaux de roues avec le général boom boom, clic clac Kleinzach, j'aime les militaires... et bien sur j'en oublie dans cette folle cavalcade. Ce que je n'oublie pas c'est la parfaite diction des chanteurs (Nicolas Rigas : Offenbach, Pierre-Antoine Chaumien : le valet, et Clémentine Decouture : la princesse) mais surtout l'air mutin et jovial de la pianiste/cuisinière Marie Christine Goueffon qui prenait beaucoup de plaisir... et nous aussi ! # écrit le 31/07/23
-Bouleversé par cette version du conte d’amour et de mort.
10/10
Avant même que ne commence le spectacle, nous voilà déjà plongés dans l'ambiance de ce merveilleux et poignant roman médiéval. Nous sommes dans le noir, Tristan est allongé, mourant et veillé par Iseut aux blanches mains. 2 marins en habits de tempête illustrent les voyages des héros entre Bretagne et Grande Bretagne. Bien sûr nous savons déjà que cet amour entre Tristan et Iseut la blonde est impossible, qu'ils vont mourir presque simultanément mais sans se revoir de leur vivant. Mais comme cette histoire poignante est bien contée et surtout bien modernisée par Maelys Simbozel dans son écriture. Au gout du jour et pourtant fidèle à ce mythe ancien synthétisé par Joseph Bédier. De plus, la mise en scène de Maelys nous prend aux tripes. Bravo, mais vous me devez deux mouchoirs : un seul n'a pas suffit à épancher mes humeurs lacrymales ! # écrit le 31/07/23
Mieux qu'un petit récital de chansons, cette complicité vocale entre Doty (Dorothée Leveau) et Anto (Anthony Alborghetti) nous entraine dans une variété réjouissante. Ce duet se taquine, se chafouine, et voilà notre félicité au taquet. # écrit le 31/07/23
Vous vouliez assister à une conférence pédagogique sur la musique de Jean Sébastien Bach. Pas de problème. Il est d'ailleurs là, en personne, avec son piano, sa perruque d'époque baroque et son visage de marbre comme si on venait de l'exhumer. Ça commence comme il se doit par la célébrissime toccata et fugue en ré mineur. Vous aurez droit aussi à Invention, au choral Jésus que ma joie demeure. Mais accrochez-vous, tout cela va très vite basculer dans une dérision joyeuse avec Manitas des platanes. Comme celui de Plata, c'est un as de la guitare, et pas que manouche, avec un libertango endiablé. En vrac vous reconnaitrez aussi jeux interdits, mission impossible, l'Avé maria, Abba, le chant des partisans Italiens, oui : une sorte d'inventaire à la Prévert avec comme lien le " douendé " comme dirait Manitas des platanes. Puis vous serez surpris par ce petit homme en short qui mange des croutons lorsqu'il est contrarié. Hombrecito comme l'appelle Manitas. Sauf que derrière ce jeu naïf, se cache un as du ukulélé qui lui sert de basse et d'une batterie qu'il maitrise parfaitement. Mention particulière à ce faux vigile qui confond Bach et Wagner, puis ce faux électricien qui confond Bach et Offenbach. Un régal ! Ce n'était pas notre première avec cette compagnie Swing'Hommes (dont Beethoven) nous savions donc que nous allions nous poiler grave, mais cette énorme rigolade cache leur gout de toutes les musiques et donc de la musique avec un grand M qu'ils partagent avec gourmandise. Assistant à la dernière de ce festival nous avons eu le privilège d'être touché par les jeunes enfants des acteurs musiciens venus comme nous applaudir leurs papas respectifs. Ils ont raison d'en être fier ! # écrit le 31/07/23
Ce spectacle nous immerge très bien dans l'ambiance de la vie de Coco Chanel et pas seulement puisque nous rencontrerons entre autres Igor Stravinski, Diaghilev, Cocteau... Mais au-delà de ces rencontres, c'est la détermination de cette femme : Mademoiselle Gabrielle Chanel, qui est ici parfaitement incarnée et mise en lumière. # écrit le 31/07/23
-a la fin de l'envoi... elles nous touchent par leur panache !
10/10
Je vous divulgâche la fin du spectacle : les acteurs sont salués par une " standing ovation " presque instantanée de l'ensemble des spectateurs. Pourquoi presque ? Parce qu'il faut bien se moucher et se remettre de l'énorme émotion de la mort de Cyrano, du secret qu'il avait avec Christian vis-à-vis de Roxane, et de son dernier mot : le panache. On ne présente plus ce grand classique indémodable d'Edmond Rostand. Au fait, j'ai dit les acteurs, ce sont des actrices. Oui des actrices qui jouent Cyrano, et pas que. Le travestissement a longtemps été réservé aux hommes. Ici, ces 3 jeunes femmes nous époustouflent en magnifiant cette bouleversante histoire. # écrit le 19/07/23
Ce spectacle est une bulle de magie, un émerveillement total. Quelle bonne idée de mettre quelques fables du poète LA FONTAINE en musique, et même plus compliqué que ça : en musique et en chant lyrique ! Quelle gageure car chacun sait qu'à l'opéra on comprend très mal, voire pas du tout les paroles chantées. Les superbes inventions de mise en scène, autour d'un cabinet de curiosités font que ce défi devient possible. Allez-y les yeux fermés... pour mieux les écarquiller lors du spectacle ! # écrit le 19/07/23
Diane Ségard avait raison d'avoir peur. Elle sort de sa zone de de confort. On ne passe pas sans difficultés de youtubeur à saltimbanque à l'ancienne. Le spectacle vivant est un métier qu'elle découvre. Cela dit, même en ne connaissant pas son univers comme c'était mon cas, sa compagnie reste aimable. # écrit le 19/07/23
J'avoue que je n'étais pas emballé par le pitch. Un spectacle sur la méchanceté des vieux, alors que nous fonçons à grande vitesse vers le grand âge, ce n'était pas mon trip. Eh bien je me trompais lourdement. Cette mémé casse bonbon comme elle dit se nommer sur les réseaux sociaux, c'est du grand art. Un texte bien léché qui va de l'hilarant au message d'amour et d'universel. Trois fois dans le spectacle, vous passerez par surprise du rire gras à l'émotion submergeante. Sans oublier une maitrise totale de l'improvisation. Chapeau l'artiste. # écrit le 19/07/23