Je suis allée au théâtre Montorgueil hier soir voir le one woman show de Sandrine Sarroche. Je l'avais déjà aperçue sur les planches de l'Olympia, en première partie de Moscato, elle avait fait un carton, une quasi ovation, elle en avait même pleuré d'émotion. Sandrine a donc quitté le barreau pour la scène. Énergique et efficace, en chanson ou pas, elle invoque brillamment l'adolescence, la parisienne, la chirurgie esthétique, la préfecture de Police, la gardienne Portugaise excédé par la libido de son mari, la mère déprimée, etc... bref, on s'amuse. Singulière et surprenante, complètement barrée, on adore, elle promet. # écrit le 20/05/15
Arnaud Tsamère a décidé de trouver une solution pour arrêter de nous faire rire en nous parlant de lui, de sa vie, de ses goûts, de son caractère... Autant dire que c'est complètement raté: on se bidonne! On est dans la dérision voire dans la caricature de l'humour, et du coup, on rit du début à la fin, jusqu'à fermeture du rideau. Explosif, hyperactif, expansif, interactif, Arnaud Tsamère nous offre un spectacle déchaîné et loufoque. A noter que, loin d'être ingrat, il n'oublie pas de remercier Laurent Ruquier. # écrit le 26/01/15
Ne rentrez pas dans cette chambre de l'" Hôtel Europe " si vous n'appréciez pas, ou peu, le comédien Jacques Weber. Car c'est lui qui vous boulonne du début à la fin. Dans le rôle d'un intellectuel écrivant (vainement) un discours sur l'Europe, c'est lui qui vous tient en haleine. D'ailleurs, vous vous accrocherez plus à ses phases qu'à ses phrases. Pourquoi ? Parce que le texte de Bernard Henry-Lévy n'est plus ni moins qu'une démonstration de culture, nous placardant de références historiques qui nous dépassent et parce que Jacques Weber, malgré cela, rend cette oeuvre finalement touchante. La performance de l'acteur est époustouflante. Bien plus saisissante que son texte. Ovation méritée. # écrit le 24/09/14
Décidement, les pièces de théâtre comportant des chiffres portent bonheur au comédien Arnaud Gidoin. Après " Le plus heureux des trois " (un Labiche surprenant), le voilà, aux côté de trois autres acteurs dans la pièce la plus déjantée du moment. Ce Hitchcock en version comique vous transporte, dès le début, dans un tourbillon démentiel, foncièrement décalé, véloce et hilarant. La performance des tragédiens est époustouflante. Comédiens ? Pas seulement ! Ils virent à tout moment accessoiristes, décorateurs, concepteurs d'environnement sonore et d'effets spéciaux, cintriers, machinistes, marionnettistes et multi-rôles, bref ce sont des hommes-orchestres. On frôle la magie... Attendez-vous à traverser, pendant deux heures, une bourrasque d'événements s'enchaînant les uns les autres à deux cent à l'heure. A vivre donc. # écrit le 28/08/14
Le rideau ouvert, à priori, la maisonnée pourrait ressembler à n'importe laquelle. Le père, la mère, les ados, le chien et le grand-père. La scène semble réaliste. On sourit aux dialogues hystériques de la mère, aux expressions des adolescents, bref on s'y reconnait presque. Puis on bascule dans le surréalisme, voire la science-fiction. Un scénario en spirale. On est pris dedans sans trop savoir où l'on va. Certaines scènes sont surprenantes, voire choquantes pour les âmes pudiques. Mais les pièces de théâtre qui désarçonnent les esprits sont les meilleures, n'est-ce pas? # écrit le 21/02/14
Le quatuor est de retour pour notre plus grand plaisir. Quelle soirée! Je parle de ce 14 juillet à Londres. On aime le décors de La Marseillaise, ses photos de Paris, ses petits drapeaux, ses nappes vichy. On aime la patronne de ce restaurant. On la sent sûre d'elle et courageuse. Quand débarquent enfin ses trois acolytes, on décolle. La pièce est rythmée, les dialogues cocasses, on y mange, on y boit, on rit, on refait le monde, on refait et on réfléchit sur son propre monde, bref on s'enfonce dans cette nuit du 14 juillet sans retenue et on est bien. # écrit le 21/02/14
Quand on va voir " Le plus heureux des trois " de Labiche, on sait qu'on sera pris dans le triangle traditionnel du mari, de la femme et de l'amant. Ce sera forcément une réussite. Des tromperies, du chantage, des mensonges, de la lâcheté, des imprévus, des quiproquos, pleins d'ingrédients qui font que vous le savez : vous allez vous amuser. Mais lorsque la pièce est jouée par l'incroyable Jean Benguigui, l'étonnant Arthur Jugnot, la sublime Constance Dollé -et j'en passe- sans oublier le prodigieux Arnaud Gidoin, qui, d'un "Guten Tag mein Fräulein... Wohnt hier Herr Marjavel? Ein Mann welcher einen grossen Bauch und Reichtum hat..." suivi d'un "Elle ne comprend pas !... C'est-y pas ici que demeure M. Marjavel, un homme qui a un gros ventre et de la fortune?" avec un accent Alsacien plus vrai que nature : vous sortirez du théâtre Hebertot estomaqué devant une telle performance d'acteur. Foncez voir, non, recevoir cette adapatation. Parce que ce n'est que du bonheur. # écrit le 09/10/13
On y va tout d'abord pour Pierre Arditi. On aime son jeu, ses mimiques, sa voix, son attitude, ses regards. On y va pour le sujet: le rapport à l'argent d'un couple bourgeois. Le sujet est maîtrisé et drôle. On s'accroche au fil conducteur on ne peut plus mystérieux qui règne dans cet appartement. On y rit du début à la fin. Bref, la pièce est excellente, les acteurs (mis à part le "voisin") sont talentueux. Très bon moment. Très beau théâtre. # écrit le 16/04/13 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Tandem, bînome, paire ou dipôle, quelque soit la façon dont on les perçoit, Steeven et Christopher forment un couple exemplaire. Leurs sketches sont en fonte, comme eux, ils sont soudés ! Ils nous emmènent au fil des saynètes de leur naissance, à leur adolescence en passant par leur enfance dans un monde merveilleux. On les sent très féru de l'univers Disney (autant dire que si vous n'avez pas de référence perso, nous ne suivrez pas une partie du spectacle). Bref, mis à part la scène un peu trop étendue des marionnettes, le reste est drôle et vif. On ne s'ennuie pas. # écrit le 12/02/13
Pour l'avoir vu se dévoiler au cabaret le Don Camillo une paire de fois, Yann Jamet enfin sur "sa" scène est loin d'être décevant. Cocasse et poilant et parfois coquin, mis à part la perfection des personnages qu'il imite, il joue avec les mots, il joue avec l'actualité (visiblement il revisite ses textes quotidiennement en fonction des événements qui noircissent les colonnes de nos journaux), bref il est formidable, pour ne pas dire céleste. # écrit le 12/02/13
Les Desperate Housemen se marient !
Du charbon dans les veines