Endroit magique où le peuple du " dernier caravansérail - odyssées " dîne en tablée simple et chaleureuse, où des jeunes pique-niquent, proches des roulottes de la troupe, où, au loin, des chevaux tournent dans une carrière. Endroit profondément humain, engagé : Quel beau symbole que ce fronton républicain qui couvre la porte d'entrée du théâtre du soleil ! Endroit splendide que ce théâtre de l’épée de bois où aussi, pour quelques euros, on peut partager un repas avant le spectacle. Magnifique texte sur la mort et le pouvoir, le rétrécissement des derniers moments, la perte des points de repère, les fissures et aussi les petits calculs de l’entourage. Pièce remarquablement mise en scène et jouée, même si parfois, certaines répliques se perdent dans le cosmopolitisme de ce belle troupe de comédiens. # écrit le 20/03/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Avec une voix fatiguée par la nuit et l'alcool, un homme, pianiste, raconte son errance dans le quartier imaginaire du jazz. 4 musiciens, une chanteuse égrènent une série de standards. C'est sans trop de surprise et on y croit pas vraiment. Pas de véritable participation du public non plus. Peut-être est-ce dû à l'endroit sympathique, mais très province, qui accueillait il n'y a pas si longtemps Micheline Dax et Roger-Pierre … On a l'impression que sur scène, au mieux, ils boivent du tonic ! ah si, j’allais oublier : Une belle interprétation, avec traduction de strange fruit . # écrit le 20/03/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Généralement, par manque de texte, peur du vide, les comiques nouveaux sont, sur scène, très agités, musculeux, transformés très rapidement en serpillière, et, au total, souvent agaçant. Ici, l'homme prend son temps, impose ses silences, ses déplacements, ne sent pas le besoin d'être encadré par une musique tonitruante. Spectacle assez attachant, et personnage principal et récurrent, genre Doc Gyneco, amusant. Un bon moment, sans prétention excessive ! # écrit le 20/03/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Une voix tantôt rauque, tantôt cristalline, une diction parfois académique, quelquefois emportée, des variations vocales emplies de subtilités. Le physique de l'artiste - mi Juliette Gréco, mi Leslie Caron -, correspond bien aux personnages brechtiens. Pour raisons de droits refusés sur les textes en allemand, la moitié du récital est consacré à Barbara et Brel : C'est moins convaincant, mais reste émouvant... # écrit le 17/03/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
En la présence de Michel Robin, magnifique sociétaire du Français, hier soir, première à Boulogne, devant une salle mal remplie. Le spectateur, dés son arrivée, est voyeur de six adultes en discussion, tour à tour amorphes, stéréotypés, agités. Petit à petit, le brouhaha devient dialogue ordinaire, soliloque banal, remplissage, affirmation d’imbéciles certitudes, de lieux communs, d’interprétations idiotes, de participation à la rumeur. Pas de décor, une ponctuation musicale classique, des chants, des mouvements des corps tantôt figés, tantôt désarticulés, des mouvements collectifs aussi. Parfois, les mots et les sons se confondent et jamais les personnages ne semblent mieux se comprendre que lorsque les syllabes ont disparu. Mais, à tout prix, il faut une explication, « l’ » explication ! Et, c’est dans le isme , plus que dans l’œil vitreux ou la forme des oreilles, que ces imbéciles - si proches de nous - , vont se réfugier, se rassurer et en même temps régresser sans même le savoir, commençant à sombrer dans l’obscénité comportementale, jusqu’à finir en hommes primitifs. Texte magnifique, mise en œuvre talentueuse par le groupe belge Leporello. Excellent moment à ne pas rater … pour un oui ou pour un non . # écrit le 17/03/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Rarement, un concert m'a paru d'une telle qualité acoustique, et bizarrement, se dérouler dans une telle indifférence du public. Peut-être est-ce dû à l'ambiance " nature et découverte " du décor de scène ( avec filets de pèche, grève, souches d'arbre et vélo de promeneur ), au rythme du spectacle ( débute sur une musique extrêmement lente ... ), aux éclairages ( seul, juché, le musicien pendant la première partie, est éclairé pleine face, chante parfois dans le noir total ... ), à l'aspect lunaire-décalé du personnage, sa nonchalance, certaines paroles de chansons qui pour autant que l'on puisse les comprendre semblent être ou linéaires, ou ésotériques ....? Et pourtant, que parfois la musique est variée et belle, accompagnée ou non de vocalises … comme si, ici, l’œil nuisait à l'oreille ! # écrit le 23/02/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Sympathique salle où ma grand-mère a dû voir " la perruche et le poulet " avec Jane Sourza et Raymond Souplex, et entendre Dario Moreno chanter " la Bamba ". Hier soir, salle quasi-pleine avec présence de Gilles Detroit et Patrice Drevet. Sur scène, sans artifice, jeu de lumières ou musiques, Pierre Aucaigne avec son chuintement, son complet pied de poule à l’intérieur et son physique à la Palmade ... dans quelques années. Il s'agit ici d'un spectacle sur un thème unique ( la présentation, par son directeur, du programme théâtrale pour l'année à venir ), mais finalement, ceci n'a aucun intérêt ... Et c'est ça qui est fascinant : Nous sommes dans l'abstraction, l'absurde, l'apesanteur, la désintégration : Petit à petit, l'homme, accablé, envahi de TOC, succombant sous la confusion mentale, part dans tous les sens, se dissocie, parle à ses doigts, cherche ses pieds, se met à imaginer une plantation de salades géantes sur les 17 hectares du parc entourant le théâtre, parce qu'il n'aime pas un mot, décide de le remplacer par un autre ... Rien de racoleur, pas de satyre social, pas d'histoire à recycler au mariage de votre cousine, pas de jeu de mots ... Rien. Juste, la folie ! # écrit le 10/02/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Hier soir, première de cette courte série de représentations ( jusqu’au 12 février ) devant un parterre d'amis, dont quelques russes, avec remise de bouquets, dans la petite salle de ce sympathique endroit. La locomotive a été crée en 1967 au théâtre Marigny avec Elvire Popesco, Fernand Ledoux entre autres dans une mise en scène de l'auteur. Cette pièce repose essentiellement sur la magnétisme de Sonia, personnage fantasque, à la fois rêveur et manipulateur, libertaire et engoncé dans ses principes, constructeur d'imaginaire et prisonnier du jour le jour. L’ensemble est traité façon " boulevard mondain " et " russe blanc argenté " : Aujourd’hui, tout ceci parait un peu vieillot ! # écrit le 05/02/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Jamais, sans ce site de réservation, je n'aurai eu l'idée d'aller me perdre au fond de Ménilmontant, voir un spectacle dans un théâtre dont j'ignorais jusqu'à l'existence... et en fait, c'est ça l’intérêt de billetréduc : errer virtuellement dans le monde des spectacles et sans bourse trop déliée, concrétiser, partir en découverte ... en se libérant au moins partiellement de ses préférences instinctives, de ses habitudes, voire de ses préjugés et dans tous les cas, échapper à l’esprit disponible si cher à TF1. Le lieu et le spectacle partagés hier soir sont exceptionnels : Ancien patronage salésien, cette salle, simple, est très belle, ample, avec ouverture et profondeur de scène rares, de grandes possibilités techniques très bien mises en œuvre. L'accueil est on ne peut plus convivial, avec son bar à en-cas , sa serveuse au regard de notre cher Jacques Villeret et ses îlots de parlotes. Quant à la pièce, son énorme intérêt est qu’elle est à entrées multiples, chacune de grande qualité, et que le spectateur, en fonction de ce qu’il est, de ses préférences, de ses connaissances littéraires, mythologiques, de son implication politique … y trouve illustrations, réflexions, cocasserie, humour, chansons., non pas à la manière branchouillarde d’un fourre-tout racoleur, mais tout simplement parce que l’ensemble, comme un beau kaléidoscope, est très intelligemment travaillé et mis en scène. Un vrai spectacle populaire : D’ailleurs, le public ne s’y trompe pas : Hier soir, salle pleine et toutes générations présentes. # écrit le 04/02/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
-Ce que j'aime chez cette artiste, c'est qu'elle a l'air un peu folle !
8/10
Le registre " comique régionaliste " est bien à la mode. Le plus souvent, c'est stéréotypé, convenu et tellement les traits de crayon sont gros, bien peu crédible. Ici, on marche, car on imagine qu'il y a une certaine proximité entre Mado et mademoiselle Perma et mademoiselle Perma, sorte d'Annie Cordy nourrie à la pissaladière, nous touche parcequ'elle est un peu déjantée, et puis..., quelqu'un qui nous fait imaginer la vie d'une ville à travers les dialogues de fenêtres à fenêtres ou qui parle de l'homosexualité du fils avec drôlerie et tolérance, ne peut que créer l'empathie. Tenez, une blague pour la route : " à Menton, ce que nous avons de plus récents, ce sont les citrons ". # écrit le 03/02/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Sandra Fabbri dans Rallumer les lucioles
Anne Depetrini dans À côté