Nous ne sommes pas près d'en avoir fini avec Auschwitz et les crimes contre l'humanité. Les rapports sociaux dominants sont toujours saturés de barbarie potentiel en suspension car la violence est toujours implicite au coeur même de l'Homme. "En ces temps l'amour......" de Gilles Ségal fait oeuvre de contribuer pour un autre stade d'évolution sociale par cette transmission intime Père-Fils. L'extraordinaire du propos est dans l'ordinaire de l'histoire qui s'autorise une juste mise à distance de tout cela comme pour tenter de déchiffrer et de s'autoriser la finalité de dépasser l'énigme implacable que constitue tout génocide, toute entreprise d'amener des hommes aux ultimes degrés de la déchéance, de la dépossession d'eux-mêmes. # écrit le 15/01/12 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Elle fait naître une certaine sympathie pour sa démarche consensuelle entre elle et les spectateurs comme s'il lui fallait traduire une évidence nécessaire d'analogie de goûts sur l'humour contemporain. De fait cette démarche nous amène à coïncider par quelques points, sinon nous pourrions nous sentir comme étranger avec son fil conducteur le consensuel humoristique sans créativité. Il faut qu'il y ait, pour l'un quelque chose d'inconnu, de mystérieux chez l'autre et nous n'avons pas ici cet aspect car trop souvent plaqué comme dérivatif distractif . Après tout il n'y a pas ici cette ambition alors comme c'est le connu qui peut attacher il n'y a pas l'inconnu qui pourrait exciter. Si le but de toute sympathie consisterait à retrouver peu à peu, sous l'inconnu le connu, sous l'étranger soi-même, il y a ici inversion, le trop connu distractif bloque une découverte d'inconnu. Alors renvoi en miroir de nos propres attaches consensuelles pourquoi pas aller vérifier par soi-même. # écrit le 14/01/12 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
-Conseils à la vocation artistique Incroyable conjugaison réussie de divers registres vocaux, dansés, clownesques, élargis à toutes les expressions à condition qu'elles soient exigeantes pour l'artiste dans ce bel écrin d'accueil: le théâtre Ranelagh. Elle nourrit de constantes bascules voir d'opposition entre une voix de soprano de haute qualité et celles des évolutions liées à l'enfance, l'adolescence. Cette redoutable énergie développée sait par une constante tension proposer des personnages desquels s'expriment des métamorphoses au tragi-comique indéniable et à quelques crispations légitimes attendu qu'elles correspondent à la période qualifiée d'ingrate. Toutes les vocations d'artistes devraient accepter de se confronter à l'exposé proposé par Anne BAQUET, ils ne pourraient qu'en tirer une juste mesure des exigences nécessaires pour écrire eux aussi "Il ou elle est ou était une fois" # écrit le 09/01/12 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Il m'apparaît intéressant d'apporter ma contribution d'homme attendu qu'à la lecture des critiques je note que certaines femmes sont elles mêmes interpellées négativement par ces monologues voilés. Comment contribuer à lever, voir désarmer, en elles les projections noires angoissantes, souvent justifiées par le réel entretenu de leurs conditions sociales, associant le masculin à la violence dominatrice et la féminité à la soumission obligée par une pulsion sadique du devoir qui serait comme vital à l'équilibre collectif. Lorsque les religions, et pas les seules monothéistes, imposent d'être " pénétré " par un Dieu unique, ou une toute puissance divinisée, comment ne pas modifier ce qui s'impose parfois trop souvent par l'aliénation voir des sanctions criminelles aux corps des profanes, lesquels oseraient soutenir le déblocage de la créativité comme de l'imaginaire personnels. La demande de sacrifier toute domination relèverait de soutenir que toute relation partagée passera par l'absence de projet sur l'autre mais de se nourrir de ce qui se partage avec l'autre. Ce critère serait essentiel à l'épanouissement personnel comme pour l'évolution sociale. Leurs monologues voilés relèvent ici d'une levée indispensable par les femmes elles mêmes des maux comme exposés pour un dialogue : appel d'égalité et au regard de l'échec avec l'homme comment ne pas accepter que le refuge soit pour certaines dans le semblable plutôt qu'avec le différent physique. Leurs histoires de vagins relèvent que le poème ne peut s'écrire à deux qu'au delà de tous les critères sexistes et que le moi personnel pourrait se permettre désormais d'évaluer les possibilités d'inter pénétration sans soumission de quiconque. Développer l'accueil de l'autre en chacun, plutôt que de prolonger la pénétration, exigera de rompre avec la soumission par vampirisation individuelle, culturelle comme cultuelle. Le pénis, confié à l'anatomie de l'homme, ne serait plus un impératif justifié de pénétration mais d'acceptation du pouvoir de l'attente d'accueil du vagin, confié à l'anatomie de la femme. La levée au regard de l'accumulation historique de nos histoires partagées, sous des critères d'esclavages encore très actuelles, exige l'invention de nouveaux possibles. Ces magnifiques comédiennes contribuent à cette oeuvre et font liens avec les actes de résistance comme l'écrivait René Char dans Fureur et Mystère : "Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience." # écrit le 07/01/12 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Oui, bien sûr, chacun peut s'autoriser une adaptation "modernisée" de Molière même un manager de supermarché provincial. Aussi si nous acceptons cette "réalité" théâtralisée alors bon il y a des rôles investis par des employés ordinaires qui peuvent pour certains s'y croire et nous faire adhérer par quelques moments trop fugaces. Tout est porté à l'énergie et peut nous agacer dans certains choix de registre crispant. Quelques scènes passent bien, heureusement, mais n'autorisent pas de lever une perception finale, laquelle est juste évitée du fait de l'engagement, quoique forcé, des acteurs. # écrit le 15/05/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Un talent d'expression corporelle unique avec une généreuse énergie communicative. Un constant jeu de bascule qui va au delà du seul registre clownesque pour enlever le public et l'entraîner à partager une folle ambiance. # écrit le 25/01/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
"Une pirogue(comme un spectacle)n'est jamais trop grande pour chavirer". "L'erreur (ou quelque erreur) n'annule pas la valeur de l'effort accompli" par cet artiste. Son origine antillaise n'oublie pas que "Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village" (voir tout un continent ou plusieurs à conjuguer) mais aussi que l'"On est (peut être) plus le fils de son époque que le fils de son père" et c'est tant mieux de l'assumer. Alors "Que celui qui n'a pas traversé (y compris la responsabilité d'un spectacle) ne se moque pas de celui qui s'est noyé" ce qui n'est pas le cas de Joachim qui réussit d'activer plus que par simple flottaison quelques liens nécessaires pour revitaliser des racines africaines universelles car nourries d'un bon sens commun implacable. Il semble savoir que "Le feu qui te brûlera, c'est celui auquel tu te chauffes" et que "L'eau chaude n'oublie pas qu'elle a été froide" alors autant s'autoriser comme il l'assume de "façonner l'argile (d'un public qu'il conquiert) pendant qu'elle est molle." # écrit le 24/01/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Une comédie burlesque interpellatrice sur la domestication animale poussée jusqu'à oser la représentation humaine complète d'une chienne par la comédienne qui chante les aboiements intimes de ses rapports au maître. Traduction théâtrale de la docilité confusionnelle de tout objet aliéné par une dépendance infantile. La propension à chercher l'attention de l'humain chargé de son complet entretien est pourtant reliée au seul intérêt du maître : sujet d'emprise sur de l'autre quel qu'il soit. Certains clins d'oeil chantés de l'artiste apportent sur quelques thèmes l'intérêt du fantasme lorsqu'il s'assume entre humains sur une relative dépendance partagée. L'acceptation humaine de sa propre animalité rappelée par la pilosité, encore possible si non totalement exclue par les techniques épilatoires modernes, autoriserait de ne pas déléguer au seul domestiqué la représentation asservie de la bestialité. Un effort de sublimation est nécessaire pour accorder l'intérêt de cette comédie investie avec conviction par une comédienne bien exposée. # écrit le 23/01/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Avec Radiosofa + Boulbar + Raspail voilà une salle La Maroquinerie qui offre une soirée captivante dans le registre de cette musique vitale comme culture sociale active: le rock. # écrit le 19/01/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Le contexte très américain relié aux évènements réels survenus à Elmore City dans l'Oklahoma où la danse y était proscrite depuis près d'un siècle, fait qu'une adaptation française de Footloose est quelque part une gageure qui pourrait glissée vers le leurre déplaisant. Aussi, même si cette adaptation confirme le degré d'assimilation à nos cultures d'un contexte autre, il faut souligner le degré élevé du travail exposé par la troupe de chanteurs-danseurs lesquels s'impliquent, s'expriment avec exigence sur une mise en scène correcte. Les lumières, la musique sont développées avec quelques outrances et peuvent être ressenties comme agressives car peut être trop exacerbées. Au final quelques adoptions ponctuelles pour cette adaptation d'emprunt qui semble forcer pour paraître à la hauteur d'un original. # écrit le 12/01/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
T.T.Q (Trahie, Trompée, Quittée)
Le Cirque d'Hiver Bouglione dans Spectaculaire