Ce spectacle est une bulle de magie, un émerveillement total. Quelle bonne idée de mettre quelques fables du poète LA FONTAINE en musique, et même plus compliqué que ça : en musique et en chant lyrique ! Quelle gageure car chacun sait qu'à l'opéra on comprend très mal, voire pas du tout les paroles chantées. Les superbes inventions de mise en scène, autour d'un cabinet de curiosités font que ce défi devient possible. Allez-y les yeux fermés... pour mieux les écarquiller lors du spectacle ! # écrit le 19/07/23
-a la fin de l'envoi... elles nous touchent par leur panache !
10/10
Je vous divulgâche la fin du spectacle : les acteurs sont salués par une " standing ovation " presque instantanée de l'ensemble des spectateurs. Pourquoi presque ? Parce qu'il faut bien se moucher et se remettre de l'énorme émotion de la mort de Cyrano, du secret qu'il avait avec Christian vis-à-vis de Roxane, et de son dernier mot : le panache. On ne présente plus ce grand classique indémodable d'Edmond Rostand. Au fait, j'ai dit les acteurs, ce sont des actrices. Oui des actrices qui jouent Cyrano, et pas que. Le travestissement a longtemps été réservé aux hommes. Ici, ces 3 jeunes femmes nous époustouflent en magnifiant cette bouleversante histoire. # écrit le 19/07/23
Comment dénoncer le harcèlement au travail sans faire sombrer tout le monde dans la neurasthénie ? Réponse dans cette pièce délirante avec deux constantes : le fou-rire des spectateurs et l'énergie phénoménale déployée par ces 3 artistes. Un autre secret de cette troupe pour faire rentrer le public dans son délire ? C'est de le faire participer, comme si nous étions le 4ème acteur de cette pièce : nous, les spectateurs, somment le service comptabilité (la compta) de cette entreprise de casting. Sachant notre expertise (comptable) nous (public) sommes souvent sollicités par les acteurs pour approuver ou réprouver l'attitude des uns et des autres. Jouissif. # écrit le 24/07/19
Bien sur, tous ceux qui comme nous sont souvent allés en Afrique, trouveront une résonance particulière dans ce spectacle. Mais le thème abordé touchera tout le monde, il s'agit de l'altérité, bien au-delà du choc de culture entre blancs et noirs et les cicatrices encore douloureuses de la colonisation. C'est parfois drôle, mais le plus souvent poignant et tendu, et même émouvant lorsque tous deux célèbrent leurs pères récemment décédés. Il faut de tout pour faire un Avignon, y compris ce qui nous bouscule. # écrit le 24/07/19
Il y a les mots d'antan avec le vocabulaire du 17ème siècle, mais il y a surtout les références contemporaines d'autant plus hilarantes qu'elles sont anachroniques. Ce spectacle convient à ceux qui aiment le théâtre classique en habit d'époque, mais aussi à ceux qui aiment l'humour d'aujourd'hui. En fait tout le monde s'y retrouve. Heureusement que Madame est morte ! # écrit le 24/07/19
Cette mise en abîme nous plonge dans le quotidien d'une troupe de théâtre qui doit pour les besoins d'un jumelage, monter le bourgeois gentilhomme... mais en Allemand ! Précisons que les caractères des acteurs sont tous très différents et même pour certains, aux antipodes les uns des autres. Mais ils ont en commun de trouver cette obligation professionnelle ridicule. Puis, patatras, coup de théâtre (si j'ose dire) renseignement pris, l'édile étranger attendu n'aime pas le théâtre mais la danse. Il faut donc, bien que personne ne soit danseur, monter un ballet pour l'occasion ! Sauf qu'à part une fille dans la troupe, personne ne sait danser. Surtout que c'est le " Graal " des danseurs qui a été choisi : Le Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Idée de génie : et s'ils utilisaient la ressource présente dans la salle ? Oui je veux parler de nous les spectateurs. Si on m'avait dit qu'un jour après avoir été choisi au hasard dans la salle, avec 6 autres spectateurs, j'aurai dans les coulisses enfilé une grenouillère et enfourché une bouée cygne rose, puis que sur scène, j'aurai appris à danser le lac des Cygnes sous les ordres d'un vrai maître de ballet, alors je vous aurai dit... d'arrêter la drogue ou l'alcool, puis de faire une cure de désintoxication. Et pourtant ! Mieux que du théâtre immersif, cette surprise émotionnelle vient me, et je pense nous, submerger de félicité. Magie d'Avignon, de son pont, et de ce spectacle : " Alors on danse " # écrit le 24/07/19
si vous attendez une conférence pointue et élitiste sur l'histoire de la musique, alors passez votre chemin. Si vous voulez vous poiler, ça tombe bien puisque que ça commence par les hommes et la femme des cavernes, qui comme chacun sait avaient une pilosité supérieure à la nôtre ! Tous les styles de musique sont parfaitement illustrés avec toujours l'humour qui caractérise souvent les mimiques et les costumes du théâtre musical. L'émotion, elle, est véhiculée par les différents styles de musique, remarquablement interprétés par ces 3 jeunes qui regorgent d'énergie. Sans compter la magistrale démonstration par l'écoute, de l'absurdité de la séparation entre musique savante et musique populaire avec les danses Hongroises de Brahms. La boucle est enfin bouclée avec la musique électronique qui comme par hasard ressemble étrangement à celle des hommes préhistoriques. Neandertal ne devrait-il pas réclamer des droits d'auteur à David Guetta ? # écrit le 24/07/19
Elle est cash avec du punch : c'est ainsi que je définirai cette fille qui n'a pas froid aux yeux. Les sujets qu'elle aborde sont plus qu'intime puisqu'il y est question, entre autre, des menstruations féminines. Sujet saignant avec lequel elle aurait pu très vite nous dégouter ou nous ennuyer, et bien non, elle réussit à nous intéresser... et surtout nous faire rire. Impressionnant. # écrit le 24/07/19