-C'est du bouillon à la graisse de queue de vache !
2/10
Nouvelle salle boite à chaussures, coincée par, à gauche et au-dessus, le Quick ( on entend les plateaux tomber par terre ! ), à droite, le toujours vivant caveau de la République, toute en longueur et plate comme une boite d'anchois, à un point tel que la vision est vite lointaine et rendue incomfortable par les rangs précédents. Parfois une soufflerie aére un peu le gentil public qui peut avoir l'impression d'être coincé entre plancher et plafond, façon mineurs silésiens. Aux murs, portraits approximatifs d'artistes comiques dont notre cher Jacques Villeret. Quant à la piéce, eh bien, on est trés content pour madame Michu : En ne venant pas, elle a échappé à un spectacle de patronage : Deux employés de bureau mettent toute leur vulgarité en oeuvre pour abuser des charmes d'une secrétaire intérimaire, et sont trés fiers de nous montrer à l'envie qu'ils savent faire le chien, le singe, le cheval ... et toute la basse-cour. C'est lassant, vulgaire, sans la moindre inventivité : Franchouillard à souhait ! # écrit le 01/02/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
-Quand la tristesse des cotillons inspire un indigeste ragoût !
2/10
En lisant les critiques, qui peut imaginer que cette pseudo-piéce présente, dans un décor cheap de couloir d'école, les coulisses d'un mariage " miteux ", comme l'écrit le prospectus de la piéce, avec tout ce que vous pouvez imaginer de personnages stéréotypés, de répliques faciles, souvent inutilement grossières, de quiproquos ridicules? Et qu'on ne parle pas de second ou niéme degré... et ce, d'autant que l'ensemble est insupportablement sur-joué par des comédiens au service exclusif de leurs personnes et qui n'hésitent pas un instant à faire appel à toutes les ficelles du métier pour déclencher le rire facile des spectateurs. Ici, tout est tiré vers le bas. Oui, en fait c'est ce spectacle qui est miteux ! # écrit le 30/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Billeterie dans le passage, face au Gibus et à la Favela chic, entrée par la rue et nous voici au troisième rang, en attente du retour de l'éphémére partenaire de la créatrice de la bague de Ré, de l'inoubliable chanteur de " Ma ce ki " et autre miss-conseillére régionale. Pendant le temps réglementaire, l'homme de Roubaix nous dit n'importe quoi, n'importe comment. Quand il essaye de scénariser, ça devient alors ridicule, sans aucun contenu, rien ... On a l'impression d'être bombardé, en tir tendu, de toutes les scories de la télé-réalité ... jusqu'à apprendre que le titulaire était,ce soir-là, enrhumé. Ce genre de spectacle a au moins l'intêret de nous faire apprécier la distance à laquelle se situent beaucoup d'autres. # écrit le 27/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
C'était hier soir la premiére trés people, et nous, on faisait un peu rôle de gentil public devant monsieur et madame Hollande ( arrivés, par la gauche, sans manteaux, donc sans doute avec chauffeur ! ), mais aussi, Jean-Marc Sylvestre, Philippe Clay, Stéphane Bern, Jean-Pierre Marielle ( ça, c'est pour la droite ) et puis Sylvie Joly, François Marthouret, Florian Zeller ( ça, c'est pour la bande " à Bernard Murat des Mathurins " ), sans oublier Mireille Darc, Roland Magdane ... y manquait plus que Mireille Matthieu, sans doute encore retenue au Japon mais quand même annoncée au proche Olympia pour novembre 2005 (sic)! Quant à nous, de nos sympathiques strapontins de corbeille, nous avons passé une bonne soirée avec cette piéce trés joliment éclairée et mise en scéne, toujours en porte à faux entre petites haines ordinaires et grands amours de quarante ans , nous invitant au partage de tant de souvenirs, mais aussi aux silences sur des pans entiers de nos vies : C'est drôle, parfois touchant par mélange des registres. Bernard Murat est excellentissime. # écrit le 25/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Devant le Splendid, une queue comme rarement vue ... Effet Bedos, effet promo. ? Et pourtant, à la sortie, une certaine déception. Certes, la comédienne est jolie, bouge correctement, passe facilement d'un registre à l'autre ... Mais les textes sont parfois trop confus, ( par exemple la visite de Nazareth ), vraiment trop caricaturaux ( la dame portugaise ), manquent de sentiments ( la mére ), balancent entre niaiserie et vulgarité ( la chute du spectacle ). Les enchainements scéniques semblent parfois approximatifs ( que de noirs ! ) et les effets ne sont pas toujours pleinement reussis ( l'apparition dans le noir de la femme entravée dans sa burka ). Au final, une curieuse impression de fourre-tout que ce spectacle, qui, sans doute, manque - et c'est dommage - une partie de sa cible. # écrit le 22/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Curieux théâtre en fond de cour qui fait penser aux films en noir et blanc des années 50, avec ses appliques à pampillous, genre déco pour une robe de micheline dax, sa moquette trouée, son chauffage par air pulsé qui ronfle comme un bouledogue et ses fauteuils, genre catalogue Bruneau, avec dossiers inclinés à 45 degrés. Quant au spectacle " prise de têtes ", disons que l'on sent qu'il est fait plus par une technicienne de la voix en studio que par une femme de spectacle, d'oû peut-être, un sur-dosage du niveau sonore, des cris et des effets écho incessants, une mise en scéne sur-appuyée, un effet zapping incessant, comme pour cacher une certaine nervosité sans doute liée à l'angoisse. Et quand ce n'est pas le cas, ça devient ou long - Jane Birkin -, ou inutilement blessant - Catherine Deneuve -. Dommage, parce que Sandrine Alexi semble avoir une réel talent lorsqu'elle arrive à se libérer : A preuve, " son duo " avec Véronique Sanson et le retour parmi nous d'Elie Kakou qui peut arracher les larmes. # écrit le 21/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
C'était hier soir la première : L'homme est amusant, la trentaine avec petit ventre en formation, de beaux yeux bleus à faire craquer la maison d'en face ( le sexodrome ! ), une silhouette mi-ZUP, mi-p'tit gars de la campagne, une coiffure, genre Desireless de la belle époque. Il s'attaque avec une certaine férocité à notre environnement quotidien - la grande distribution, les clubs de remise en forme, la publicité, la chirurgie -, ou à certaines de nos pratiques - Le bricolage, le mariage de la soeur, le déménagement -, avec pour toute aide une chaise d'accueil, un tabouret, un bonnet de bains et une guitare pour interpréter : " internet blues ", chanson parodique sur les joies de la mise en mouvement du PC vers les autoroutes du Net. C'est bien senti, varié, dynamique. Plus comique de situation que de mots, ce spectacle évite le raccolage ... et les blagues éculées. Petit turbulent de la classe, sorte d'affreux Jojo, Sellig se met en scéne et croque les personnages du quotidien. Il rue dans les brancards quand il vit la difficulté d'être ou de faire, alors que les marchands du temple lui avaient promis facilité et bonheur. Pudique, il ne parle ni de sexe, encore moins d'amour ! La fin est assez originale : C'est vrai, pourquoi est-ce toujours le comédien qui quitte la salle en premier ? # écrit le 19/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Dans cet espace soumis à une rentabilité d'enfer ( chaque soir, 3 spectacles, salle noire + 3 spectacles, salle rouge ), et repris depuis peu par " les éditions l'Harmattan ", un magnifique texte, à contre-courant de la niaiserie ambiante et de la compassion-oeuvre médiatique sur la gratuité de l'aide que l'on peut octroyer à " nos " étrangers dans le besoin, au nom de l'humanité. C'est excellemment écrit, parfois cocasse, souvent caustique, pervers. Trés statiques, les deux comédiennes ont un timbre de voix et une diction qui vous met en " état d'attachement ". # écrit le 17/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Espace Marais, 22 rue Beautreillis, à quelques métres de l'immeuble oû Jim Morisson s'est suicidé ( 17 ) : On fait la queue sur le trottoir puis par 4 marches, on plonge directemet sur la scéne oû des jeunes filles vous invitent à regagner votre place : Si vous avez un ticket de 1ère catégorie, c'est fauteuil, sinon banc ou chaise-rondelle d'appoint : ça a beau être bonne franquette, ici, on ne se mélange pas et même, on marque la différence ! Les piecettes ? ; ..., Si vous êtes un lecteur de Madame Figaro et qu'en dépit, vous militez pour le statut égalitaire de la femme, si vous aimez l'humour-genre plaine Monceau, propre sur lui, si vous êtes naturellement pressé et qu'une soirée de théatre, au-delà de 1H10 vous semble insupportable ... Alors, rien ne vous interdit d'aller faire un plein de vaudevilles : La mise en scéne et le " jeu " des comédiens sont garantis sans traumatisme ..., et en plus, c'est à deux pas du BHV ! # écrit le 16/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Improbable bout de ligne de métro, immense terre-plein, mi-terminus de bus, mi-parking, quelques marches, une grille, un chalet faisant fonction de caisse-resserre-bureau-toilettes, une salle close, sans ouverture, sorte de déambulatoire-dinatoire qui porte l'histoire de Zingaro : On se proméne, on parle, on regarde, on mange, on feuillete : La coupure commence à s'opérer avec le monde extérieur. Comme dans les grandes manifestations populaires, et parce que rien ne peut se faire sans une organisation trés précise, on appelle votre numéro et vous pouvez vous engouffrer dans un sas imaginaire jusqu'au pied d'un escalier oû un groom dans son habit d'apparat, tel un rabatteur de touristes pour boites de Pigalle, vous accueille, inattentif, braillard, désagréable... comme pour vous rappeler le monde tellement " propre sur lui " et pourtant si méprisant et vulgaire, que vous vous apprétez à quitter. Enfin, vous voici, élément d'une procession qui s'ébranle, en train de traverser les coulisses oû les acteurs se préparent dans le calme, sous le joli éclairage de lustres de Murano ... Vous reconnaitrez entre autres, Chronos, Poseidon, Le Caravage et mon ami Narthes, avant de pénétrer dans la nef, presque dans le noir, en déséquilibre juste rattrapé, à travers escaliers, obstacles divers pour gagner votre place, encadré par le banc de devant et les épaules des voisins : A ce moment-là, vous comprenez que vous faites partie du peuple Zingaro et que la célébration peut commencer ... Et le temps d'un éclair, avant que les moines n'apparaissent, j'ai revu le fronton, à l'entrée du théâtre du Soleil : " Liberté, égalité, fraternité ". # écrit le 15/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com