-Fait réfléchir à ce qu'est notre essence ... et pas que les anglais !
8/10
Comme il est plaisant pour moi d'aller voir de temps à autres une pièce en anglais ... en voici une. On nous parle ici des premiers jours de la création,et l'humour semble toujours bien restitué,et nous nous prenons à l'histoire,intimiste,les suptilités du texte laissant à réfléchir sur ce qu'est vraiment un homme,pour rendre accessible aux français la mise en scène sans doute,rendant ce passage finalement très drôle et satirique,se détachant du religieux classique. Le tout est présenté de façon très simple dans une salle toute petite,sortie le sourire aux lèvres. Merci à ma maman de m'avoir accompagnée ;-),vraiment une femme en dehors de notre société moderne. Seul le rythme se perd parfois. Bon moment, pour les bons anglis # écrit le 28/02/08
Bien évidemment, j'y allais plutôt conquise d'avance, fan de Fabrice Coccito, excellent pianiste et accompagnateur, et des opérettes en général, mais là, j'ai été étonnament surprise dans le sens positif du terme : enfin un spectacle qui déploie humour, décors et costumes magnifiques, qualité musicale et mise-en-scène travaillée ! Les chanteurs se lâchent sur des airs très connus, rendant hommage à Offenbach ou encore à Strauss et Rossini, le tout judicieusement placé dans un fil conducteur à la fois d'époque et très actuel : une histoire d'amour impromptue. De rares scènes parlées ont beau être en dessous - les artistes sont surtout de formation musicale - le rire est présent grâce à des comiques de situation dignes de Feydeau. La salle est accueillante, la promiscuité avec le public de mise, l'acoustique très bonne. On notera aussi la participation du pianiste en tant que rôle à part entière, ce qui est rare et appréciable. Aussi, pour tout cela, je vous recommande vivement ce spectacle, que vous connaissiez par coeur La Traviata et La Veuve Joyeuse ou que vous ignoriez tout de la musique classique, l'interprétation originale ne pourra que vous toucher. # écrit le 28/02/08
Les fils que la comédienne déploie, son linge sale étalé devant nous, spectateurs, au sens figuré, la diction froide et articulée, tout nous touche au plus profond. Un moment intense, dur, drmatique et beau de Théâtre, interprêtée par une actrice issue de la Classe Libre du Cours Florent et qui s'approprie la langue française avec sa sensibilité d'étrangères.Le texte nous peint une femme cruelle, qui tue ses enfants, mais fragile et pas si forte que l'on croit ... sans juger, juste pour montrer que derrière l'apparence, il y a plus, et plus encore ... # écrit le 28/02/08
Pour un tel Feydeau, on s'attend à moins de temporisation, à plus de répondant et de vie de la part des acteurs ... tant pis, on s'accroche au texte, qui est toujours drôle, et à la scénographie, bien pensée, et au décors qui en met plein la vue. # écrit le 28/02/08
Autant j'avais déjà vu la pièce, lu aussi, et avais été noyé dans un flot d'incompréhension, autant la mise en scène d'Arnaud Denis me l'a rendu, drôle, réfélchie, vicieuse et titillante, et je suis retournée deux fois voir cette pièce. Des comédiens dans des personnages très composés, très tranchés, une mise en scène originale - du rire : les escaliers montés pendant des heures avant d'atteindre la porte ...- des costumes bien pensés ... un investissement magique, une énergie décapante, qui redonne vie à ce texte et le décortique à sa manière de révélater de vraies questions, de vraies faits ... Un vrai plaisir ... pas si absurde ! # écrit le 28/02/08
-Un thème difficile apaisé par un texte profondément Humain ...
10/10
Un texte de velours noir, un texte poignant, dur mais doux de par sa compréhension du malheur des autres, sa compassion, son humanité. Difficile sujet que l'avortement, la mort programmée et désirée d'un enfant futur. Pourtant, l'auteur ne juge pas, il parle, il suggère, il demande à chacun de réfléchir, de regarder, d'écouter. Il fait prendre part l'enfant futur au débat, il lui donne la parole, et la vie, de par l'imagination de sa mère ou de par la magie du théâtre. En tout cas, il est là. Dans un village de pêcheurs, où être heureux pourrait être facile, chacun est proie à un mal-être pesant. Une mère et son enfant jamais né toujours attaché à elle, sans haine, en errance sans amertume. Un mari trompé et en quête d'identité. Un amant amoureux mais mené en bateau ... La mère, le père, l'amant, des amers de la vie ... Evidemment, l'eau en toile de fond ; la mer, mais aussi l'eau dans lequel baignait l'enfant dans le ventre de sa mère, l'eau qui devient le jus d'une orange, ou le liquide du sang. La terre, qui rallie, qui déchire, qui est le lieu du réalisme amer des déchirements, des amours déçus, de l'ennui. La mise-en-scène nous emmène loin, le réalisme des bruitages ou le lyrisme des décors nus, ... Les comédiens prennent à parti le public, le mêle à leur monde sans y paraître, et campe chacun un personnage qui évolue au fil de la pièce de façon parfois inattendue. Mathieu, merci pour ton texte, Cédric et Mathieu, pour votre mise en scène et vos idées, Marie, pour ta fraîcheur qui allège la dureté du texte et nous permet de l'intégrer moins violemment, Claire, pour ta présence lumineuse malgré ce qu'elle apporte de sombre et de fantasmatique, Yoan et Mathieu pour votre réalisme en tant que comédiens, votre sincérité. Seul conseil : ne soyez pas effrayé, courez-y ... vous en ressortirez retourné, mais heureux d'avoir réfléchi, et un peu, au fond, changé. # écrit le 25/02/08
La pièce est un pur régal ... Vue pour ma part au théâtre de la Reine Blanche, j'ai pu voir une mise-en-scène poussée, des comédiens très doués, tous justes, tant les petits que les plus grands rôles, une recherche du corps, de la prise de parole ... trouvée ! L'espace est utilisé à fond, les spectateurs sont pris et doivent rendre leurs sens ... Merci pour cette formidable soirée. Bravo à Pierre, Louise, et aux autres que je ne connaissais que de vue ! Sincèrement, Marine. # écrit le 19/01/08
Moman : Pourquoi les méchants sont méchants ?
Mozart en piste !