C'était hier soir, la première de ce spectacle déja joué la saison dernière à la Comédie Caumartin. Le titre est trompeur : Il ne s'agit pas d'une piéce, mais d'une sucession de sketchs, situations et personnages sans recurrence. Certes, le mobile, sorte de deuxiéme sexe, est en première ligne, mais sont aussi passés à la moulinette : Internet, le langage " siglé " des spécialistes, l'entreprise et ses stages de " valorisation de l'homme ". C'est drôle, parfois inattendu, critique et assez caustique : Nos grands et petits communiquants ( qui le plus souvent n'ont rien à dire ) en prennent plein les ouies et même si ça ne change rien, ça fait du bien à entendre ! # écrit le 11/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
-Les arts de la scéne au service des pauvretés de l'ambition humaine.
10/10
Un trés grand plateau noir, des écrans, un monument mi-pierre philosophale, mi-stéle funéraire,des bribes d'images, une ambiance sonore parfois bouillon de synthése, parfois classique, en appui du texte ou des pulsions des personnages.... il y a dans ce splendide amoncellement et surtout dans sa mise en oeuvre, un coté célébration liturgique, grand'messe laîque. Parfois, ça m'a fait penser aux chants du Nusrat Fateh Ali Khan, lancinant dialogue tour à tour tendre, agité, en déconstruction, en super-position, parfois récité, parfois inaudible, à certains vides propres au théâtre japonais : Corps figés, mouvements ralentis, présences invisibles derrière la toile, regard sur nous, les spectateurs ( Le garcon dans l'écran ), aux performances, aux recherches tant sur l'image que le son qui sont menées puis exposées au Palais de Tokyo. Tout ceci supporte un texte magnifique, lourd, puissant, parfois jusqu'à frôler l'indigeste : Peu importe ! Nous sommes ici dans un moment fort, crucial, le spectacle de nos propres comportements, de nos calculs, de nos errances, de notre vanité destructrice... et qui n'en finissent pas. En sortant de ce lieu, je me suis dit que, peut-être, les marches que je remontais pour retrouver la rue ètaient celles du TNP de Jean Vilar et que j'y avais vu un morceau de moi-même que je n'avais osé fréquenter. # écrit le 10/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Curieuse soirée que la nôtre : Trois neurones en haut, quelques cms en bas : Comme tout un chacun, éternelle question : L'histoire, les rêgles sociales, la connaissance ..., en nous faisant passer à l'état vertical, ont-elles amélioré notre notre situation originelle ou à l'inverse, nous ont-elles enfermé derrière d'impitoyables barreaux. En fait, trés vite, on comprend qu'il ne s'agit pas d'un texte de Kafka, mais d'une libre écriture faite à partir d'un texte de l'écrivain : Pourquoi pas ...!, à condition que dans ce cas, l'auteur maitrise les thémes traités, ait une certaine puissance d'écriture : Ce qui, ici, n'est nullement le cas. Alors pour faire passer la chose, on a inventé une mise en scéne et un décor symbolique, minimaliste, formel, quasi-esthétisant..., et puis pour faire moderne, on a saupoudré le tout d'une chapelure " sexe, magouilles et culture générale ". Ah, j'oubliais, l'ensemble dure 55 minutes : Samedi soir, les spectateurs n'ont pas applaudi immédiatement à la fin : Parions que ce n'était pas parcequ'ils étaient subjugués, mais parce qu'ils pensaient qu'enfin, la piéce allait commencer ! # écrit le 10/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
C'est curieux, ce café de la gare dont on passe son temps à nous dire que les meilleurs, les plus talentueux et les plus innovants comédiens-auteurs français de ces deux millénaires,ont fait lâ leurs premières armes et qui programme des spectacles comme celui-ci, aussi ordinaire, facile et pour tout dire bien franchouillard avec toutes les recettes - genre Maîté - pour faire pouffer le bon public à qui on demande en ritounelle, d'aller faire pipi car il n'y a pas d'entr'acte, d'éteindre nuisibles ( comprenez portables ! ), de repêrer les issues de secours et de prendre note qu'il n'y a pas de gilets de sauvetage ! Quant à ce genre de piéce, c'est finalement trés drôle, car c'est un peu contre ce genre de comédies - trés commercial -, que l'endroit s'est construit .... Quand on vous dit que la vieillesse est un naufrage ! # écrit le 08/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Au Café de la Gare qui, l'âge aidant, finit par ressembler plus à un reliquaire qu'à un lieu de vie ( billeterie dans la cour, accés à la salle 5 minutes avant le spectacle, sortie par l'arriére ... ) et oû de plus en plus, on sent l'ambiance : Bienvenue, mais surtout ne touchez à rien et sortez vite à la fin ( même si il n'y a pas de spectacle à suivre ), hier soir, reprise de cette pièce : 3 jeunes se retrouvent chez l'un d'eux pour une soirée sans fille ... Et nous, on assiste comme par effraction, à travers un trou de serrure, à tous les efforts qu'ils font pour meubler, effacer le malaise qu'ils ont de se retrouver seuls .... C'est finalement trés boy-scout, cliché de patronage. On rit peu, on se rappelle les piéces que gamins, on essayait d'écrire avec le cousin Robert de Clermont et qu'on infligeait chaque 15 août aux parents, on change souvent de position, tant les bancs du théâtre sont raides... L'ensemble n'est ni vraiment mauvais, ni vraiment ennuyeux ... Mais, au fait, y avait-il un piéce à l'affiche, hier soir au Café de la Gare ? # écrit le 04/01/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Dans cette magnifique bonbonnière des années 1910 qu'est le théâtre des Champs-Elysées, nous revoyons le Sara Baras Ballet Flamenco. Cette année, contrairement à 2002, pas de références, ni le moindre décor ... Uniquement une plongée dans le flamenco et des morceaux choisis. C'est pur, violent, fascinant, à la fois introverti et exhibitionniste. C'est un spectacle magnifiquement mis en lumière, en musique et en chants, un dialogue intense, sans mot avec les musiciens, une confrontation sans cesse renouvelée entre les danseurs, mélange d'amour, de séduction, de rejet auquel les spectateurs sont invités. On est bien loin des clichés et de la miévrerie pseudo-poétique... Une soirée qui s'imposera à notre mémoire . # écrit le 26/12/04 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
-Agréable ... Mais ça reste un peu trop conventionnel !
7/10
L'univers du cirque ..., mais pas sûr que l'endroit soit idéal pour ce genre de spectacle qui mériterait davantage de moyens, d' espace.... et de folies, et ... s'il vous plait, rajoutez moi une pincée de poésie ! # écrit le 24/12/04
Si j'étais une femme, j'aimerais être proche de votre grâce, si j'étais un homme, j'aimerais posséder dans mes tripes votre rage. malgré le mou ventre de la baleine qu'est la salle de l'opéra de massy, mi-hôtel de la porte maillot, mi-délire cheap d'architecte en rêve de l'opéra bastille, malgré des places hors de prix, malgré un public du samedi, bigoudité façon essonne, malgré le rer et le bus 119, cette soirée a été, esr l'une des plus belles de ma vie, vous que mes parents..., vous que ,jeune..., vous qui... # écrit le 21/12/04 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Imaginez : Prenez une beurette bien sûr genre quartier nord de Marseille, une baba-cool toujours en recherche de son point G à travers sa robe Laura Ashley, une pête-sec du 16éme trés sûre d'elle-même puisque diplomée de la Bernard Tapie Institute ... puis, imaginez un loft par exemple dans le 11éme avec des tags ( puisque bien évidemment, on est proche d'Oberkampf ), mais un écran plasma. L'histoire ? Il en faut une ? Oh ben, tiens, on va faire mode : un casting pour un truc qui facilite la conso. de coca, juste avant le PPDA quotidien. Le casteur ? Ah ben, tiens, on va le réduire à une vois off, ça ferra inter-actif ... Voilà, et maintenant pour imaginer, fermez les yeux ( c'est bien connu, il faut faire le noir pour que le cerveau s'allume. ) : Vous pensez qu'on fait faire des tests imbéciles aux candidates et qu'elles s' y soumettent : Vous avez raison. Vous pensez que ces pauvresses sont exploitées : Vous avez raison. Vous pensez qu'elles vont s'engueuler du fait de ce huit-clos quasi-sartrien : Vous avez raison. Vous pensez que cependant, elles finiront par se solidariser contre l' ignoble hydre télé : Vous avez raison. Voilà, c'est fini...Ca a duré à peine une heure... Ca vous a fait plaisir ? Non ? Et ben, moi, vendredi soir, j'ai vécu cet imaginaire ( sic ), et j'en souffre encore. Au fait, on était quarante dans la salle ! # écrit le 19/12/04 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Le double-sens du titre de ce spectacle - genre manchette de la presse people -, ne m'avait pas immédiatement fait comprendre qu'ici, Rufus se contenterait pour l'essentiel, de reprendre des textes de Reynaud, Devos, Métayer, Dany Boon, Palmade, Villeret ... Peut-être que l'on demande plus à un spectacle du La Bruyére, d'autant plus que la poésie, l'émotion, la tendresse sont assez absentes de ce one-man show qui donne l'impression que les textes sont avalés bien rapidement, rendant souvent incompréhensibles les chutes, ou ne permettant guére à la chauve-souris enragée de Bigard de monter les cinq étages... On s'attendait à un Rufus plus novateur et en tout cas plus sensible. # écrit le 15/12/04 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Étienne Lautrette dans En spectacle
Mozart en piste !