Il est évident que le spectacle mise intensément sur la performance du duo d'acteurs : plutôt un numéro clinquant qu'une véritable construction de personnages. De manière isolée quelques scènes produisent leur effet comique (dans une énergie hystérique). Mais dans sa globalité une fois l'astuce intégrée (un acteur = plusieurs personnages) on peine à suivre les transformations des deux comédiens survoltés. La galerie de portrait verse dans la caricature excessive et ne parvient absolument pas à dissimuler un texte creux. # écrit le 19/04/05
Une chorégraphe qui privilégie l'idée à la performance. Le spectacle recèle des petites trouvailles qui emballent (notamment avec un support scénographique ingénieux). Par moment cependant "l'idée" se complait dans un bavardage humoristique qui écrase la danse. Sur ce point globalement Bianca Li s'en tire mieux lorsqu'elle s'intéresse à l'individualité des danseurs aux gestes minimalistes qu'à l'entrelacement ample d'un groupe qu'elle parvient difficilement à faire investir le sol. # écrit le 25/03/05
Le pianiste se veut comédien : l'exercice apparaît au départ un peu factice (rôle endossé avec un léger manque d'assurance). Mais très vite l'imagination débordante du pianiste prend le pas et chauffe la salle. Et ça marche, on y croit à partir du moment où le jeu, le comique trouvent bien leur moteur dans l'instrument de musique. On a l'impression d'avoir à faire à un bidouilleur de piano et cette forme artisanale et expérimentale fait passer les quelques maladresses ou lourdeur du show. # écrit le 25/03/05