Le pianiste se veut comédien : l'exercice apparaît au départ un peu factice (rôle endossé avec un léger manque d'assurance). Mais très vite l'imagination débordante du pianiste prend le pas et chauffe la salle. Et ça marche, on y croit à partir du moment où le jeu, le comique trouvent bien leur moteur dans l'instrument de musique. On a l'impression d'avoir à faire à un bidouilleur de piano et cette forme artisanale et expérimentale fait passer les quelques maladresses ou lourdeur du show. # écrit le 25/03/05
Une chorégraphe qui privilégie l'idée à la performance. Le spectacle recèle des petites trouvailles qui emballent (notamment avec un support scénographique ingénieux). Par moment cependant "l'idée" se complait dans un bavardage humoristique qui écrase la danse. Sur ce point globalement Bianca Li s'en tire mieux lorsqu'elle s'intéresse à l'individualité des danseurs aux gestes minimalistes qu'à l'entrelacement ample d'un groupe qu'elle parvient difficilement à faire investir le sol. # écrit le 25/03/05
A mon sens une grosse erreur de lecture du texte de Ionesco qui noie le spectacle dans les affres d'une tragédie mal assumée. Les comédiens sont courbés devant le texte qu'ils cherchent à faire retentir, embarassés de ses décalages et de son humour (qui en font pourtant toute la force et l'ironie) ; des mouvements et des déplacements qui flottent et que l'on sent dictés. Ici la pièce se focalise sur ce Roi qui se meurt quitte à se détourner (trop fortement) des autres personnages devenus littéralement fantomatiques. Or si l'interprétation de l'acteur principal manifeste le plus de nuances, celles-ci perdent leur potentiel émotionnel dans la précipitation d'un jeu qui veut porter seul le rythme de la pièce. Lourde charge. # écrit le 25/03/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Les premières minutes promettent une orchestration débridée qui se joue du texte (bavard de Sarraute). Mais à trop vouloir mettre en avant l'originalité de sa forme (qui devient tape-à-l'oeil)la mise en scène met à distance le propos de l'auteur qui recèle une profondeur qu'on a bien du mal à entendre dans ce spectacle. Une trop forte impression de juxtaposition, d'exercice de style qui nous saoule et nous laisse sur notre fin. # écrit le 25/03/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com