Histoire simpliste, jeu grossier, grosses plaisanteries et vannes d'un autre temps, de la vulgarité à tous les étages. C'est fait exprès, bien sûr. Si vous aimez la choucroute au cassoulet, c'est pour vous. Moi j'aime bien la choucroute, j'adore le cassoulet mais trop c'est trop. Cette histoire de producteurs qui cherchent à monter un bide n'a pas besoin d'aller bien loin pour trouver son livret. Le fait que le spectacle ait raflé deux Molière est assez navrant. # écrit le 08/01/23
J'ai lu sur l'affiche que les fans de Proust allaient adorer, ce n'est pas mon cas. Je ne doute pas des bonnes intentions du comédien, ni de son métier, mis au service d'une idée d'interprétation originale. Mais ça ne passe pas, parce qu'il manque l'essentiel: la sincérité du jeu. Le soir où j'ai assisté au spectacle, le comédien n'était pas dans son rôle, où seulement par instants. Résultat, on n'entre pas dedans non plus, c'est d'un ennui profond seulement coupé par des épisodes gênants, entre texte savonné et violence inutile. Etant donné la qualité des avis postés sur ce forum, j'en déduis que je n'ai peut-être pas coché la bonne date... Ou alors, c'est que je n'aime pas Proust, mais plutôt le théâtre. # écrit le 20/10/19 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
On devine dès les premières répliques que tout va aller de travers. Silvia et Lisette entrent en scène. Au lieu de proposer une opposition de style (la colère de Silvia se heurte à l'insolence de Lisette, ce qui produit tension dramatique et effet comique), le metteur en scène choisit une opposition frontale de deux femmes en colère. Ce n'est pas crédible: l'une est la servante de l'autre. Et surtout, ça détruit toute la saveur du texte. La suite est à l'avenant: absence de rythme et contresens à foison. Plus gênant: le surjeu des comédiens, qui semble être un parti pris car ils en rajoutent des tonnes, n'est pas assumé. A l'exception de Silvia, qui apporte une touche de sincérité à son personnage, ils cabotinent allègrement. On frise parfois la bouffonnerie façon Robin des Bois. Marivaud et Guignol, c'est comme la tarte à la fraise et le hareng: ça ne fait pas bon ménage. Mais le pire, c'est que ce parti pris de forme se traduit par un problème de fond: il se repaît de l'injustice sociale qui fait la trame du texte. Le valet Bourguignon est un crétin parce que c'est un valet, alors quand il prend les traits de son maître il doit le faire de façon idiote, oh oh oh voyez l'imbécile. Plus la ficelle est grosse et plus ça rigole, mais c'est un rire méchant, sans bienveillance, un rire qui fait froid dans le dos. # écrit le 08/05/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Du rythme et du plaisir, et beaucoup d'énergie. Et un vrai talent chez Maryan Liver dont la grâce et le naturel rendent fluide ce texte de Feydeau (par sa meilleure oeuvre, loin s'en faut) et font oublier les conditions de confort dignes du Paradis du Boulevard du Crime. Maryan Liver, mais qu'attendent-ils pour lui proposer un grand rôle? # écrit le 30/04/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com