Ses critiques Théâtre contemporain: Majola -PASSIONNANT et CAPTIVANT 10/10 Critique THEATRE: "MAJOLA", au théâtre ESSAÏON dans le Marais (Paris), jusqu'au 5 décembre seulement. De et avec Caroline Darney. Mon année 2024 aura été très marquée par la 2ème guerre mondiale et le souvenir: - Le magnifique et terrible film " Zone d'Intérêt " au printemps; - La visite du camp d'Auschwitz cet été (je ferai un post dédié) ; - Le bouleversant documentaire " L'Ombre du Commandant " ce mois-ci. Il fallait boucler la boucle. Sur un coup de tête, parcourant mes applis de théâtre préférées, Je suis allé voir, avec mes deux amis, " Majola ", au théâtre de poche "EssaÏon" dans le Marais, type cave et scène intimiste. J'ai été un peu déçu...de voir que la séance n'était pas complète et que la pièce allait s'arrêter prochainement, après plusieurs semaines, alors qu'elle devrait être en tête d'affiche des spectacles intelligents et vraiment obtenir plusieurs Molière. Sans doute l'une des meilleures pièces de l'année, parfaitement écrite et interprétée, malgré sa modeste diffusion. Si vous avez vu le grand film de Spielberg, " La Liste de Schindler " (cet industriel allemand, Oskar Schindler, qui parvint à sauver de la mort 1200 juifs prisonniers du camp de Plaszow, en Pologne, dirigé par le commandant Amon Göth), vous ferez vite le lien avec la pièce. Celle-ci met en scène la vraie interview et en temps réel, en 1980, de 'Majola', la veuve du commandant Göth qui dirigeait d'une main de fer (et de sang) cet horrible camp de concentration. Derrière le prétexte d'un petit documentaire sur Schindler, ces deux journalistes américains très différents, l'un ancien combattant empli d'une haine refoulée et l'autre, jeune cameraman impressionnable, élargissent progressivement l'horizon, autant qu'ils l'assombrissent, face à cette grande et digne femme âgée qui se présente devant eux : qui est-elle ? Savait-elle, approuvait-elle, à l'abri de sa belle villa contigüe au camp, ce qu'y faisait son mari ou était-elle simplement naïve et généreuse, 'l'Ange de Plaszow', comme l'appelaient certains prisonniers ? Trois acteurs absolument magnifiques (surtout Caroline Darney, également metteur en scène) et des jeux d'éclairage habiles nous transportent dans ce voyage dans le temps où s'ouvrent progressivement les tiroirs, où se côtoient les horreurs du nazisme et de ses sbires, le déni d'une femme amoureuse et l'aveuglement presque compréhensible d'un peuple allemand qui, voyant en Hitler le sauveur d'un pays ruiné et humilié, devint peuple nazi. On est absolument captivé au fur et à mesure que cette interview, tantôt contrôlée tantôt en coups de sang, lève le voile sur le brouillard des souvenirs, les faux-semblants et les responsabilités de chacun, 40 ans après... Et à la fin, vous saurez et Caroline Darney (qui ressemble un peu à Helen Mirren, ce qui ajoute à son charme mystérieux) vous racontera la fin de la vie de Majola, qui avait toujours refusé de lire les minutes du procès de son époux... COURREZ-Y VITE AVANT QUE CA NE S'ARRETE DANS 15 JOURS... (les mercredis et jeudis soirs, 21h) # écrit le 22 Novembre
| -Décevant 3/10 Assez déçu par le Repas des Fauves. Tout est très attendu avec un texte fade : des amis qui se déchirent, des coups bas à gogo tels qu’on pouvait les imaginer, des personnages stéréotypés (le salaud, le collabo, le vétéran infirme, la résistante, la femme de maison, le SS…), et une fin dont on imaginait bien qu’elle offrirait une sortie habile. Et puis, le fait de mêler quelques traits d’humour à tout cela (la salle riait parfois) fait qu’on a plus l’impression de voir un sujet sérieux - et qui aurait pu être profond et intelligent - traité à la façon d’une pièce de boulevard…dommage # écrit le 13 Avril
| -Pénible au possible 1/10 J'y allais en pensant voir un scénario original et incisif autour de cette caméra pirate installée dans l'appartement d'un couple bourgeois, avec plein d'idées drôles. J'ai assisté à un long, long, long et lent, lent, lent pensum sur les problèmes de couple, où la caméra pirate n'est qu'un prétexte à revisiter leur passé et leurs petits secrets, avec une conclusion des plus ennuyeuses et banales. Tout sonne faux, les comédiens surjouent en trouvant n'importe quel prétexte pour s'engueuler, qui plus est à une vitesse de sénateur où les silences durent des heures, sans aucune vraisemblance. Dans un monde normal, en trouvant une caméra pirate, on irait porter plainte et on pourrait en rire. Ici, on trouve ça normal et on en fait juste un sujet psycho pour discuter du couple. C'est si lourd, long et lent que même le metteur en scène se croit apparemment obligé de baisser 2 ou 3 fois le rideau pendant le spectacle, alors que le décor reste le même, sans doute pour faire une piqüre de remontant aux comédiens qui s'ennuient visiblement autant que nous. Je n'ai jamais vu une aussi mauvaise pièce de ma vie d'amateur de théâtre, et le public non plus apparemment, donc une bonne partie dormait et n'applaudissait que poliment. # écrit le 21/12/23
| -RATAGE TOTAL 2/10 Nous sortons de la pièce de Yasmina Reza "James Brown mettait des bigoudis" et, à l'instar du reste du public qui avait du mal à applaudir, je me demande encore quelle histoire on a bien voulu nous raconter... Quelqu'un a-t-il compris cette pièce, lui a-t-il trouvé le moindre intérêt? Ou Reza a-t-elle fumé une nouvelle racine? Bien sûr, j'ai lu les articles consacrés à la pièce, de commentateurs de gauche comme de droite, les uns y voyant une ode à la différence et à la tolérance, les autres une perdition foutraque dans des concepts fumeux. Un décor vide, un jeu minimaliste, une histoire simpliste d'avant-dodo qu'on voudrait faire passer pour une réflexion plus large (laquelle?). A-t-on besoin d'un jeune homme dérangé qui se prend réellement pour Céline Dion, enfermé dans une "maison de repos" avec un ami blanc qui se croit noir, et des parents déboussolés, pour apparemment faire passer une leçon de bonne moralité à la société, qui devrait accepter tout et n'importe quelle folie comme une réalité alternative ? Heureusement, Reza ridiculise à peu près tous ses personnages, ce qui sauve le bon sens, mais pas sa pièce, au message infantilisant si tant est qu'il y en ait un... Le public a eu du mal à applaudir au-delà d'un 1er rappel, encore perdu dans l'unique question finale : "qu'est-ce-que je viens de voir comme histoire, exactement"? # écrit le 08/10/23
| -Très déçu 4/10 Au vu des critiques presse, je m'attendais à une nouvelle comédie policière à l'humour british cinglant, se jouant des poncifs de ce type de pièce. Eh bien non. A part 1 ou 2 sourires maximum. Oublions l'humour, il s'agit d'une très classique pièce policière, avec un train, un crime et plein de coupables potentiels, très pâle ré-interprétation du Crime de l'Orient Express, parfaitement assumée. Pas inintéressant, d'ailleurs, surtout avec l'idée de rassembler dans ce train quelques-uns dans grands auteurs de suspense britanniques du début du XXè siècle; mais le scénario, au lieu d'exploiter ces profils originaux et d'apporter des ressorts nouveaux, retombe vite dans une enquête banale, en s'éloignant bien sûr du scénario du roman d'A.Christie mais avec paresse plutôt qu'avec talent. Tout cela manque terriblement de souffle et de créativité. L'interprétation elle-même n'a hélas rien d'époustouflant, les débits et les répliques des comédiens étant assez monotones et attendues. Bref, une comédie policière classique, déjà vue plein de fois, mais pas le scénario enlevé et drôle annoncé. # écrit le 17/09/22
| -Excellent 8/10 Un petit jeu sans conséquences" est une très beau et drôle huis-clos entre amis, où l'un des couples s'amuse à se mettre en danger, au risque, en mettant leurs proches à l'épreuve, de vivre des situations cocasses et décalées. Loin des petites pièces de quartier trop vite écrites, les dialogues sont fins et amusants, et sont mis en valeur par de jeunes comédiens de grand talent, dont les intonations originales et la justesse de scène font immédiatement penser à quelques grands acteurs actuels. A voir pour réellement passer un excellent moment d'intelligence et de sourires. # écrit le 08/11/16
| -Ces petites pièces de quartier qu'on aime ! 7/10 Beau spectacle, très bien écrit et interprété, à la fois drôle, léger et émouvant à mesure du temps qui passe dans cette laverie. Le sujet doux-amer et de bonnes répliques se mêlent avec plaisir # écrit le 31/10/15
| -Petite salle pour grande mise en scène 8/10 un scénario qui fait mouche, grâce à un trio d'acteur drôles et complémentaires. Répliques cinglantes, réparties et jeux de mots, mimiques élastiques. On rit avec plaisir au plaisir des comédiens, en imaginant quelle sera la prochaine pique. Le tout dans un huis-clos de sous-sol d'hôtel, où chaque étage a ses aventures et occupants ! Merci à l'Oreiller, la Madelon, Cadet-Rousselle et le Grumeau ! # écrit le 25/10/12
| -Lourd, faux et rabaché 1/10 J'adore le rire de comédie comme l'humour noir pince-sans-rire comme l'humour fin de mots ou mimiques (ex Foresti). Mais là, outre le fait que les acteurs jouent faux, les blagues ne sont que des mauvais réchauffés de blagues carambar connues, où la vulgarité domine même parfois. On a l'impression de voir l'humour des Charlots remis au goût du jour. A éviter et d'ailleurs, je ne comprends pas le succès, lié sans doute au sujet, attractif, ou à un bouche-à-oreille d'un public compatissant et non exigeant... Bah # écrit le 17/09/09
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